Fri. Nov 22nd, 2024

La publication des chiffres d’inflation du mois de juin fait état de la deuxième plus forte progression mensuelle des prix, hors alimentation et énergie, depuis dix ans. Ceux-ci s’adjugent 0,29%, amenant le glissement annuel à passer d’un peu moins de 2,0% à un plus de 2,1%. Cette hausse survient après quatre mois de faiblesse. Des catégories de biens qui avaient pesé rebondissent désormais (voitures d’occasion, équipement du logement et habillement) ; les catégories du logement et de la santé sont également fermes sur le mois.

 

États-Unis : prix à la consommation hors alimentation et énergie (variation mensuelle)

Graph

 

NOTRE ANALYSE

La publication des chiffres d’inflation du mois de juin fait état de la deuxième plus forte progression mensuelle des prix, hors alimentation et énergie, depuis dix ans. Ceux-ci s’adjugent 0,29%, amenant le glissement annuel à passer d’un peu moins de 2,0% à un plus de 2,1%. Cette hausse survient après quatre mois de faiblesse. Des catégories de biens qui avaient pesé rebondissent désormais (voitures d’occasion, équipement du logement et habillement) ; les catégories du logement et de la santé sont également fermes sur le mois.

Le déflateur* de la consommation, hors alimentation et énergie, mesure regardée par la Fed en priorité, avait déjà commencé à rebondir avec deux chiffres forts en avril et mai.
Le déflateur et l’indice des prix à la consommation peuvent parfois diverger, comme cela a été le cas récemment.
Néanmoins, les catégories qui ont pesé sur les derniers mois sont assez bien corrélées entre les deux séries de données : leur bonne progression dans l’indice des prix de juin laisse penser que le chiffre du déflateur, publié en fin de mois, sera également assez fort.
Ce troisième mois autour de 0,2% confirmerait donc que le ralentissement de l’inflation, observé sur les derniers mois, n’est en fait que la conséquence d’une faiblesse passagère. L’inflation pourrait donc réaccélérer nettement au début 2020, compliquant la donne pour la Fed, pour qui la faiblesse de l’inflation est un des arguments en faveur de l’assouplissement monétaire, vers lequel elle s’achemine.

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