Fri. Nov 22nd, 2024

Par Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable de la Recherche et Stratégie de BFT IM

Les anticipations de marchés sur la baisse des taux directeurs en 2024 se réduisent encore, à 3 baisses pour la Fed et 3 ½ pour la BCE. Le taux 10 ans remonte à ≈ 4.3% aux Etats-Unis, ≈ 2.45% en Allemagne et ≈ 2.9% en France. Le Brent se raffermit à 85$ / Baril. Les marchés d’actions plafonnent. L’Eurozone reste en tête, tirée par les valeurs de l’énergie, de la consommation discrétionnaire, et les financières. Tesla et Meta pèsent sur les indices américains. Le rattrapage de la Chine s’interrompt en fin de semaine. Le Japon fait l’objet de prises de profits. Le dollar regagne du terrain (€/$ ≈1.09, $/¥ ≈149).

Inflation US au-dessus des attentes en février
Au niveau de la consommation, la désinflation est moindre que prévu à 3.2% l’an (3.8% en
« cœur »). Le Supercœur (services hors énergie et logement) s’inscrit en hausse de 4.3% l’an et 6.8% annualisé sur 3 mois. De même, les prix à la production marquent une hausse plus forte que prévu à 1.6% l’an (+2% hors alimentation & énergie).

Pressions salariales persistantes en Eurozone

L’indicateur d’inflation salariale Indeed suggère des pressions persistantes en février,
notamment aux Pays-Bas et en Allemagne.

La Banque de France prévoit une croissance molle en 2024 suivie d’une reprise en 2025
Elle revoit la croissance en légère baisse à 0.8% en 2024 et en hausse à 1.5% en 2025.
L’inflation « cœur » est révisée en baisse à 2.4% en 2024 en raison d’une moindre hausse
des salaires (3.2%). La BDF prévoit une croissance au 1er trimestre à 0.2% (q/q) contre 0.1%
pour le consensus Bloomberg.

La détente du marché de l’emploi se poursuit au Royaume-Uni
Les créations d’emploi salarié ralentissent en février et le taux de chômage stagne à 4%. Le
salaire moyen (hors prime) décélère à 6.1% l’an en janvier.


Conjoncture mitigée au Japon mais sortie de déflation toujours d’actualité
La récession technique est évitée avec une croissance du 4ème trimestre revue à +0.1% qoq,
tirée par l’investissement. Le climat des affaires se tasse au 1er trimestre dans l’industrie
mais reste porteur dans les services. Les négociations salariales (Shunto) pointent vers une
hausse des salaires de plus de 5% en moyenne.

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