Wed. Nov 6th, 2024

Par William Gerlach, VP International Account Management & Dealing chez iBanFirst

A moins d’une semaine des élections, de nombreux sondages donnent les deux candidats au coude à coude. Le résultat est très difficile à prédire car dans 7 ou 8 États clés, le vote pourrait basculer d’un côté ou de l’autre. Ce qui pourrait entraîner une très forte volatilité du dollar. Explications William Gerlach, VP International Account Management & Dealing chez iBanFirst. 

Historiquement, les fonds spéculatifs se positionnent à l’achat sur le dollar américain les semaines précédant le scrutin. C’est justement ce qui s’est produit. Le Dollar Index est en zone de surachat. Dans la foulée des résultats, les fonds prennent généralement leurs bénéfices, ce qui tend à faire chuter le dollar sur les quatre ou cinq séances qui suivent. Cette fois-ci, ce n’est pas certain. Tout va vraiment dépendre du résultat. 

Il n’est pas improbable qu’on assiste à des recomptages dans certains États, à de nombreux recours juridiques qui feront que nous n’aurons pas immédiatement le nom du vainqueur. Conséquence : c’est une période de très forte volatilité qui s’annonce. 

En anticipation, nous pensons que beaucoup d’investisseurs pourraient plutôt conserver leurs dollars, et réduire leur exposition aux devises à risque, comme l’euro et la livre sterling, en achetant de l’or ou des bons du Trésor américain. Nous pourrions alors voir l’EUR/USD chuter sous 1,07 et le câble sous 1,28.

Et en cas d’égalité ?

Le pire des scénarios serait celui d’une égalité au sein du Collège électoral (269 contre 269), dont les membres élisent le président et le vice-président. En temps normal, chaque État reçoit autant de grands électeurs qu’il possède de représentants et de sénateurs au Congrès. En cas d’égalité, tout change : il n’y a plus qu’un grand électeur par État, ce qui devrait favoriser Trump car il a l’avantage dans plus d’États que Kamala Harris. 

Concrètement, cela signifierait que le Wyoming et sa population de 600 000 habitants auraient autant de poids pour désigner le prochain locataire de la Maison Blanche que la Californie et sa population de 39 millions d’habitants. Un cocktail parfait pour une crise institutionnelle et des remous violents sur les marchés financiers.

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