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Par Ibanfirst

iBanFirst, plateforme spécialisée dans les transactions multidevises dédiée aux entreprises, s’est intéressée à identifier les conséquences majeures du Coronavirus sur l’économie internationale et plus particulièrement les devises EUR/USD, et le sort du yen. 

Les inquiétudes quant à la propagation rapide du coronavirus se font réellement ressentir dans le monde la finance. La plupart des indices boursiers ont, ces derniers jours, chuté de 5 %, voire plus. Le coronavirus se propage vers de nouvelles frontières, et répand depuis plus d’un mois la stupeur, ce jusqu’aux marchés des changes. Dans cette agitation, les investisseurs recherchent la sécurité dans des placements qui conservent leur valeur en période d’incertitude. Quelques exemples typiques : l’or, les obligations d’État de pays solides comme l’Allemagne et des devises comme le dollar et le franc suisse.

 

EUR/USD

  • Pour l’Union Européenne et la confiance en l’€uro, il s’agit là d’un défi de taille. Rien qu’en ce début d’année, l’euro a déjà perdu 3,7 % par rapport au dollar américain, et ce sur une période de 35 jours de négoce. Un rapport cours/durée similaire s’était produit mi-novembre 2018, suivi d’un rétablissement temporaire. Celui-ci s’était néanmoins terminé en janvier 2019, après avoir permis de dépasser brièvement la moyenne en baisse sur 120 jours. Cette moyenne reflète en réalité l’avancement de la compréhension du marché des devises en ce qui concerne les événements et les prévisions de consensus.
  • L’accélération récente du déclin du rapport EUR/USD a poussé la paire de devises en direction d’une ligne de support en baisse, qui pourrait assurer une reprise temporaire aux alentours de 1,0750 $.
  • En termes de cotations quotidiennes maximum et minimum, le 18 février 2020 a marqué le onzième jour de négoce consécutif où le cours minimal était inférieur à celui du jour précédent. Une telle série de onze jours de régression des cotations intrajournalières pour le cours EUR/USD ne s’est produite qu’une seule fois au cours de ce siècle, à savoir les 13 et 16 mars 2015.

JPY

  • Face à la tension qui pèse sur les marchés financiers, le yen japonais est souvent considéré comme une bonne valeur refuge. Néanmoins, au cours des trois premières semaines de février, le yen a chuté de plus de 3 % par rapport au dollar.
  • Les causes ? Après la Chine, le Japon est le pays qui a recensé le plus grand nombre d’infections, et l’économie est directement affectée par l’épidémie. De plus, le flux touristique chinois vers l’archipel nippon a considérablement baissé dans ce contexte. Par ailleurs, l’économie du pays était déjà fragilisée par déclin de 6%, dû à la hausse de la TVA. Avec un yen à son plus bas niveau en près d’un an, le monde des devises anticipe déjà cette menace.
  • Pour autant, les corrections brutales essuyées par le yen ne veulent pas dire que la devise a perdu son statut de valeur refuge. Toutefois, cela montre que le monde des devises ne peut pas toujours se rabattre sur la devise en période d’incertitude.

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