Le nombre de défaillances au printemps 2023 a pratiquement retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire, ce qui est, de façon contre-intuitive, une évolution qui peut être positive. La crise sanitaire a entraîné une chute du nombre de défaillances d’entreprises du fait de l’ampleur des aides accordées. À partir de l’automne 2022 le nombre de défaillances mensuelles a progressivemnt retrouvé la tendance pré-Covid du fait de la levée des aides exceptionnelles. Ce rebond des défaillances est une évolution normale car la disparition de certaines entreprises est un processus naturel et malheureusement souhaitable, surtout quand le marché du travail s’approche du plein-emploi.
1) Nombre de défaillances : Plongeon puis rebond
Les défaillances ont plongé de façon inatendue pendant la crise sanitaire. Alors que les confinements ont entraîné un effondrement de l’activité économique il était craint, et attendu, que le nombre de défaillances explose. C’est en fait l’inverse qui s’est produit : en 2020 les défaillances ont chuté de près de 40 % par rapport à 2019. Cela s’explique par l’ampleur des mesures de soutien (le « quoi qu’il en coûte », comme le financement du chômage partiel ou les prêts à taux zéro) qui a permis à des entreprises de survivre alors qu’elles auraient probablement disparu s’il n’y avait pas eu la crise sanitaire.
Les défaillances ont rebondi avec la fin des mesures de soutien. La fin de la pandémie a entraîné la levée des mesures de soutien, qu’il aurait été extrêmement coûteux pour les finances publiques de maintenir indéfiniment. Même si l’économie a rebondi et a dépassé son niveau de 2019 dès la fin 2021, les défaillances sont également reparties à la hausse car les entreprises ne bénéficiaient plus d’aides exceptionnelles. Ainsi, dès l’automne 2022, le rythme des défaillances est redevenu pratiquement similaire aux niveaux de 2019.