Sun. Dec 22nd, 2024

Par Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France

L’indice de volatilité du SP500 a bondi hier en fin de journée, fleurtant avant 17, son niveau le plus élevé depuis le 13 février.

Une conjonction d’éléments a entraîné ce net rebond de la volatilité. C’est tout d’abord un membre de la Fed, Austan Goolsbee, habituellement très « colombe » qui a évoqué pour la première fois la possibilité que les taux de la Fed ne baissent pas cette année si l’inflation continuait de stagner comme elle le fait depuis un trimestre (l’inflation PCE sous-jacente en mesure annuelle, n’a ralenti que de 0.1% au cours des trois derniers mois).

Il a été rejoint dans ses propos quelques minutes plus tard par un autre membre de la Réserve Fédérale, Neel Kashkari, un faucon cette fois-ci, qui a tenu les mêmes propos : « Il est possible que la Fed ne baisse pas ses taux cette année si l’inflation stagne ».

Ces propos sont intervenus après une nette remontée des taux américains ces derniers jours (le taux 10 ans a pris plus de 20 points de base depuis la fin de semaine dernière), déclenchée par les chiffres d’inflation PCE vendredi dernier, par un fort rebond de la composante de prix de l’ISM manufacturier, par le rebond des matières premières…et par des propos récents de Jerome Powell, clairement plus « data dependent » et « centriste » que lors de la conférence de presse de la Fed il y a 15 jours.

Et au moment où s’exprimaient ces deux membres de la Fed, un communiqué de la Maison-Blanche a été publié, Joe Biden haussant le ton par rapport à la politique militaire menée par Israël dans la bande de Gaza.

Les indices américains ont décroché d’un coup, et le VIX a quasiment atteint 17 alors qu’il évoluait à moins de 13 en fin de semaine dernière, soit une hausse de 30% en moins d’une semaine.

Le net repli des marchés européens ce matin est totalement imputable à ces déclarations des membres de la Fed et au communiqué de la Maison-Blanche par rapport à Israël. La proximité de la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis vient aussi ajouter à ce regain de prudence sur les marchés actions.

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