Fri. Nov 22nd, 2024

ACTION FUTURE 46 – Analyse technique

Bertrand Richard

Chevronné ou débutant, l’investisseur qui se veut actif sera nécessairement amené à pratiquer l’analyse graphique et technique. Cette dernière est devenue une panacée dans la mesure où son utilité n’est plus remise en cause. S’il fallait parler d’un temps que les moins de quarante ans n’ont pas connu, il conviendrait de se remémorer l’accueil un tantinet méprisant réservé à ceux qui osaient s’intéresser aux travaux de Madame Irma prétendant qu’un graphe suffit pour investir puisqu’il synthétise toutes les informations. Pourtant, Charles Dow1 ne pratiquait pas le charlatanisme en dessinant des courbes sur papier millimétré et les seigneurs japonais ont, paraît-il, gagné bien des guerres en anticipant les cours du riz de sorte à raréfier la précieuse graine pour mieux affamer l’adversaire. L’avènement des ordinateurs et avec eux la dispense de fastidieux calculs a permis la compréhension progressive de cette science qui n’en est pas une mais qui cherche à emprunter à un art devenu indispensable. Quel jeune analyste ou trader pourrait avouer son refus d’une représentation des cours en chandeliers japonais ? Aucun, car il leur a été enseigné qu’une séance comme n’importe quel unité de temps ne se résume pas à un cours de clôture mais à la combinaison d’une quadri information du cours d’ouverture en passant par un plus haut et un plus bas jusqu’au cours de fermeture. Ainsi contraint ou non, l’investisseur même bien nourri aux fondamentaux se doit de considérer ces graphes envahissants, de suivre les tendances, de s’initier à cette foule disparate d’indicateurs techniques nés d’imaginations fructueuses dont certaines se sustentent sans vergogne des mathématiques. L’éphémère accompagne l’innocence pour mieux l’étrangler et passé l’émerveillement voire l’émoi devant les premier graphes « qui marchent », il faut plus ou moins douloureusement comptabiliser les pertes pour tous ceux que l’on ne comprenait pas au fur et à mesure qu’ils se construisaient. La leçon du passé est souvent brillante d’évi- dences, lumineuse dans son explication mais ô combien différente de celle qu’il faut appliquer in situ et au présent.

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http://www.action-future.com/index.php/2013/01/10/action-future-46/

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