- Une nouvelle étude révèle que 40 % des articles d'épicerie français sont emballés dans du plastique qui peut être supprimé ou remplacé par des alternatives, ce qui représente 27,3 milliards de pièces de plastique inutiles par an
- Un quart des entreprises européennes de l'alimentation et des boissons ne sont pas en voie d'atteindre leurs objectifs en matière d'emballage, dont la majorité est prévue pour 2026, ne laissant que deux ans pour agir
- Les fabricants et les distributeurs sont freinés par des obstacles, notamment les coûts et la peur de la réaction des consommateurs au changement
- DS Smith, l'entreprise d'emballage coté au FTSE100, appelle l'UE et les États-Unis à ouvrir la voie en plaidant pour des règles mondiales unifiées sur le remplacement du plastique, sous la forme d'un ambitieux Traité mondial sur les plastiques
PARIS--(BUSINESS WIRE)--Une étude inédite de 1 500 produits d'épicerie de supermarché révèle l'emprise que les emballages plastiques ont sur les achats alimentaires et de boissons. Le « Material Change Index » (Indice de Composition de Matériau), commandé par DS Smith et réalisé par Retail Economics1, a identifié que 40 % des produits alimentaires et boissons présents dans les supermarchés français sont inutilement2 emballés dans du plastique qui peut être supprimé en toute sécurité ou remplacé par des alternatives.
Cette montagne de plastique représente 27,3 milliards de pièces évitables par an en France. L’étude montre que la plupart de ce plastique provient des emballages pour la viande et le poisson (82%) ; les boissons non alcoolisées (75%) ; et les produits laitiers (71%).
Une enquête européenne auprès des fabricants et distributeurs3 de produits alimentaires réalisée dans le cadre de la recherche a révélé que presque tous les répondants (98%) se sont engagés à réduire les emballages plastiques. Trois sur cinq (60%) ont deux ans ou moins pour atteindre leurs objectifs volontaires, mais un quart (25%) déclarent qu'ils ne sont pas en voie de les atteindre. Deux sur cinq (40%) ont identifié le coût des matières premières comme le plus grand obstacle, suivi de près par la peur que les consommateurs n'acceptent pas les changements (39%).
Les fabricants et distributeurs de produits alimentaires craignent que les changements d'emballage ne les rendent pas compétitifs. Sept sur dix (72%) pensent que les acheteurs ne voudraient pas payer plus cher pour des emballages durables et près des deux tiers (65%) pensent qu'ils ne voudraient pas sacrifier la commodité pour la durabilité.
Une dépendance excessive aux emballages plastiques évidente dans toute l'Europe
L'Indice a analysé les matériaux d'emballage dans 25 des supermarchés les plus populaires dans six marchés européens : France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne et Pologne. La France était le marché le moins dépendant du plastique avec 60 % des emballages pour les produits alimentaires et les boissons sur les étagères françaises contenant du plastique4. Le Royaume-Uni avait la plus forte proportion d'emballages plastiques (70%), suivi de l'Espagne (67%), l'Italie (66%), l'Allemagne (66%) et la Pologne (62%).
La France était le seul pays où moins de la moitié (49%) des produits d'épicerie utilisent le plastique comme principal matériau d'emballage5. Cela était en partie dû à la présence plus importante de comptoirs de produits frais (par exemple, boulangeries et fromageries) où les produits sont vendus non emballés, et de sections "bio" offrant des options en vrac et de recharge pour des articles comme les céréales et les grains.
La bonne performance de la France était également due à l'interdiction progressive du pays concernant les emballages plastiques pour les fruits et légumes frais. Même en incluant les options préparées et transformées (par exemple, les fruits et légumes séchés et transformés), cela a conduit à l'utilisation la plus faible de plastique dans cette catégorie à 44% contre 78% au Royaume-Uni. On s'attend à ce que ce chiffre baisse encore davantage avant l'interdiction totale qui entrera en vigueur mi-2026.
Thibault Laumonier, PDG de DS Smith Packaging France, a déclaré : "Les entreprises alimentaires se sont engagées à remplacer les emballages plastiques, mais la réalité est que tant que leurs objectifs seront purement facultatifs, nous ne pourrons pas renverser la tendance. L'UE a fixé des règles pour l'élimination progressive de certains plastiques, mais trop souvent, passer à la vitesse supérieure en matière de remplacement du plastique peut rendre les entreprises non compétitives, créant un désavantage pour les précurseurs. Pour accélérer le rythme, nous avons besoin de règles mondiales unifiées sous la forme d'un Traité mondial sur les plastiques. L'UE et les États-Unis doivent ouvrir la voie en s'assurant que l'opportunité unique d'une génération lors du sommet de Busan plus tard cette année ne soit pas gaspillée et que les plastiques évitables soient éradiqués dans la prochaine décennie. Tout le plastique ne peut pas ou ne doit pas être remplacé, et tout ne peut pas se faire aujourd'hui. Mais le fait est que trop de plastique ne sera tout simplement jamais recyclé, donc être dur avec les déchets signifie les légiférer hors de nos chaînes d'approvisionnement."
DS Smith estime que 88% du plastique inutile en France peut être remplacé ou considérablement réduit par des alternatives à base de fibres dès maintenant, et l'entreprise continue d'investir dans la recherche de nouvelles solutions. Cela inclut le financement d'un Centre mondial de Recherche & Développement et d'Innovation, conçu pour accélérer l'innovation dans l'emballage et mener des programmes pilotes avec certaines des plus grandes entreprises de biens de consommation.
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À propos de DS Smith :
DS Smith est l'un des principaux fournisseurs mondiaux d'emballages en carton ondulé et est également actif dans le domaine du recyclage et de la fabrication de papier. L'entreprise joue un rôle important dans la chaîne de valeur de divers secteurs, notamment le e-commerce, les produits de grande consommation et l'industrie. Avec sa raison d’être "Repenser l'emballage d’un monde qui change" et sa stratégie de développement durable "Aujourd’hui et Demain", DS Smith s'engage à inspirer la transition vers une économie circulaire. Elle offre de multiples solutions circulaires à ses clients et à la société dans son ensemble en remplaçant les matériaux plastiques problématiques, en éliminant le carbone des chaînes d'approvisionnement et en proposant des solutions de recyclage innovantes. L'ambitieux modèle "box-to-box" en 14 jours, les capacités de conception et la stratégie d'innovation sont au cœur de cet engagement. Basée à Londres et cotée au FTSE 100, DS Smith est présente dans plus de 30 pays et emploie environ 30 000 personnes. L'entreprise est un partenaire stratégique de la Fondation Ellen MacArthur. Les fondements de l'entreprise ont été posés dans les années 1940, lorsque la famille Smith a créé une entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtes.
Site web : www.dssmith.com
À propos de Retail Economics
Retail Economics est un cabinet de conseil indépendant en recherche économique axé sur l'industrie de la consommation et du commerce de détail. Ils analysent le paysage économique complexe du commerce de détail et en tirent des informations exploitables pour les clients. En exploitant ses propres données propriétaires sur le commerce de détail et en appliquant une analyse économique rigoureuse, ils transforment l'information en points d'action.
1 Le Material Change Index est une étude réalisée en 2024 qui évalue l'ampleur de l'utilisation des emballages plastiques sur six marchés européens : le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, et fournit une analyse du potentiel de réduction des emballages plastiques évitables par le passage à des matériaux alternatifs disponibles.
2 Le terme « inutilement » peut être utilisé pour désigner le plastique remplaçable, c'est-à-dire les emballages en plastique qui peuvent être soit complètement éliminés, soit considérablement réduits par l'utilisation de matériaux alternatifs. Le plastique inutile comprend à la fois le plastique remplaçable et le plastique réductible. Le seuil pour le plastique réductible est de moins de 5 % en poids de plastique, conformément aux normes de recyclage de l'industrie.
3 Sur six marchés européens : Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne et Pologne
4 Cette figure représente les emballages de produits contenant du plastique visible (par exemple, les couvercles, les emballages, les pochettes intérieures en plastique).
5 L'emballage plastique primaire exclut les emballages avec des composants plastiques mineurs, se concentrant uniquement sur les cas où le plastique est le matériau dominant
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