Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement – Pictet AM
Depuis juillet dernier, on observe une corrélation positive entre le spread français et le CAC 40 qui explique en partie sa mauvaise performance. Dans les prochains jours, il faut s’attendre à ce que l’indice parisien évolue dans le rouge. La tension devrait rester palpable sur le marché obligataire français et se répercuter sur les actions.
En revanche, la possibilité d’une panique boursière est fantaisiste. La profondeur et la qualité de la dette française font qu’il y aura toujours une demande importante de la part des investisseurs. Des pics de tensions, des excès baissiers sur le CAC 40, l’éloignement de la possibilité d’un rallye de fin d’année sur les actions et un élargissement temporaire du spread sont cependant tout à fait probables.
Comme nous l’avions souligné au moment des élections législatives anticipées, il ne faut jamais exagérer l’influence du fait politique sur les bourses. Cela peut provoquer quelques remous mais qui sont rarement durables. La même chose devrait se produire en cas de censure du gouvernement cette semaine. Le budget pour 2024 sera vraisemblablement reconduit et des ajustements éventuels seront discutés en janvier et en février par le gouvernement d’intérim ou un nouveau gouvernement. Il n’y a aucun risque de shutdown et encore moins de crise financière ou d’attaque spéculative de la France, comme ça a pu être évoqué ici et là.