Analyse de résultats d’entreprise – IBM
Par Freedom 24
IBM : Des résultats supérieurs aux attentes au T1 2025
IBM a enregistré une légère hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2025, en progression de 0,6 % à 14,54 milliards de dollars, dépassant les attentes des analystes (14,4 milliards). Le bénéfice par action s’est établi à 1,60 $, contre une prévision de 1,40 $, malgré un recul du bénéfice net à 1,06 milliard de dollars (1,12 $ par action), contre 1,61 milliard un an plus tôt, en raison de l’intensification des initiatives en matière de productivité.
Le segment des logiciels a progressé de 7 %, atteignant 6,34 milliards de dollars, soutenu par le cloud hybride et Red Hat (+12 %), en ligne avec les attentes. Le conseil a reculé de 2 % à 5,07 milliards de dollars, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions (5,05 milliards), mais reflétant la prudence des clients face à un contexte économique incertain. L’activité infrastructure a diminué de 6 %, à 2,89 milliards de dollars, dépassant toutefois les attentes (2,76 milliards), malgré la fin du cycle des mainframes.
Les prévisions pour 2025 confirment une croissance du chiffre d’affaires d’au moins 5 % à taux de change constants, ainsi qu’un flux de trésorerie disponible attendu à 13,5 milliards de dollars. Pour le deuxième trimestre, le chiffre d’affaires devrait se situer entre 16,4 et 16,75 milliards de dollars (avec une moyenne de 16,58 milliards, supérieure au consensus de 16,33 milliards). Le principal moteur de cette croissance reste le segment logiciel (+6 à 8 %), porté notamment par Red Hat et les solutions d’intelligence artificielle. En revanche, le conseil pourrait rester sous pression (-1 à -2 %) en raison de la baisse des dépenses discrétionnaires. L’activité infrastructure devrait se stabiliser (+0 à 2 %) grâce au lancement du mainframe z17.
Sur le plan géographique, les États-Unis demeurent un marché clé avec une croissance prévue de +4 à 6 %, tandis que l’Europe et la région Asie-Pacifique (APJ) devraient enregistrer des gains modérés de +2 à 4 %. Parmi les principaux risques figurent la volatilité macroéconomique, les tensions tarifaires et la réduction des contrats fédéraux aux États-Unis. Toutefois, la faible dépendance aux importations (5 %) et la stratégie centrée sur le cloud hybride contribuent à limiter ces risques.
« Les acquisitions récentes, notamment celles de HashiCorp et DataStax pour un total de 6,4 milliards de dollars, viennent renforcer le portefeuille d’IBM. Pour les investisseurs, IBM demeure une valeur stable dans le secteur des technologies de l’information, bien qu’il soit recommandé de suivre de près l’évolution du segment conseil et l’impact potentiel des droits de douane », souligne Thomas Jaquet, Responsable France chez Freedom24.