ACTION FUTURE 19 – Trading
Lorsqu’un analyste technique qui traite habituellement en bourse à partir de graphiques quotidiens souhaite s’orienter vers du day trading pour intervenir en intraday, il se pose inévitablement la question du choix de l’unité de temps à partir de laquelle il va réaliser ses analyses et qui servira de base à ses prises de décision. Bien souvent et à tort, il s’oriente vers des fréquences très courtes (5-15 minutes), pensant avoir ainsi au cours de la séance un nombre d’opportunités d’achat ou de vente plus important. Mais ceci est souvent un piège pour l’investisseur, car plus la fréquence utilisée est courte, plus le nombre d’ordres est important. Or, si les résultats sont aléatoires, les frais de courtage quant à eux deviennent très vite pénalisants. Pire, lorsque les tendances de marché majeures apparaissent, l’opérateur, qui pourra, certes, capter ce début de tendance, coupera toujours sa position trop tôt, souvent dans la journée. Aussi, cette réalité fait qu’il est rare de rencontrer des intervenants qui gagnent régulièrement sur les marchés sur des fréquences aussi courtes. Mais alors quelles fréquences faut-il utiliser ? Une large majorité des traders qui réussissent en intraday interviennent sur des graphiques horaires, même si certains complètent leur analyse avec des graphiques à très court terme (3-5 minutes). Nous traiterons donc dans cet article des principales techniques et des approches utilisées par ces opérateurs sur graphiques horaires.
Le champ d’utilisation des graphiques en 60 minutes
Les opérateurs qui basent leurs analyses sur des graphiques de cours en 60 minutes ne traitent pour la grande majorité d’entre eux que les contrats à terme (futures) ou le Forex. L’analyse technique horaire, c’est-à-dire une analyse graphique basée sur des graphiques en 60 minutes ne se pratique quasiment pas sur les actions, même si un nombre croissant d’amateurs ou de particuliers peuvent s’adonner à cette pratique, essentiellement sur le NASDAQ. Dans ce cas la plupart ne basent leur intervention que sur des mouvements de marché très brefs, et peu y survivent… La raison pour laquelle les opérateurs horaires interviennent sur les contrats à terme est simple : l’effet de levier sur ces produits dérivés permet de décupler les gains (les pertes également). De plus, contrairement à un indice boursier, une action possède un risque supplémentaire : le risque spécifique. Ce risque spécifique est le risque propre à la valeur, et il s’ajoute au risque dit « systématique », qui dépend, lui, du risque de marché dans son ensemble. En investissant sur un indice, vous annulez le risque spécifique, ce qui explique que les tendances d’un indice boursier résultent d’un consensus qui ne risque pas d’être perturbé par le risque spécifique, car il a été annulé par la diversification qu’il intègre dans sa composition.
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