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ACTION FUTURE 18 – Investissement

William Higgons

William Higgons est gérant du fonds Siparex Small Cap Value (130 millions d’euros d’actifs), un fonds exclusivement investi dans des sociétés moyennes; il nous présente dans son article les règles de sélection qui font le succès de ses investissements. Son approche de marché a prouvé sa validité; le fonds Siparex Small Cap Value qu’il gère a dégagé une rentabilité de 502% d’octobre 1995 à octobre 2005, contre 208% pour le SBF 250. Voici donc des règles simples basées sur une culture financière encyclopédique, et qui s’appuient en toute rationalité sur les seuls faits statistiques. On apprécie…

Durant toutes mes années d’investissement, mon expérience me démontre qu’il n’y a pas de critères propres aux petites valeurs. Au contraire, je pense que les critères d’évaluation des petites et des grandes valeurs sont identiques. Depuis 1993, je lis de nombreux articles sur la gestion de portefeuille, ces articles sont généralement américains et portent sur de grandes valeurs, et j’applique les idées qui me semblent intéressantes aux petites valeurs françaises. Les critères pertinents me concernant sont : le prix/chiffre d’affaires, le prix/cash-flow, le PER, le rendement. Acheter les titres mal valorisés sur la base de ces critères permet de battre le marché (voir What Works on Wall Street). La taille est aussi un facteur à prendre en compte.

Les références bibliographiques
Eugène F. Fama et Kenneth R. French dans « The Cross Section of Expect- ed Stock Returns », publié dans le Journal of Finance de juin 1992, ont enterré la théorie moderne du portefeuille en montrant que deux variables aisément mesurables, la taille et l’actif net par action capturent, combinées, la variation de rentabilité moyenne d’une action. Quand les tests permettent de faire varier le bêta indépendamment de la taille, il n’y a pas de relation évidente entre le bêta et la rentabilité. Or, la théorie moderne du portefeuille suppose que le bêta capture seul les écarts de rentabilité entre les valeurs.
Capaul, Rowley et Sharpe, dans un article publié dans le Financial Analyst Journal de mars 1993, « International Value and Growth Stock Returns », ont montré que sur les principaux marchés, de 1963 à 1990, les « actions valeur » (celles qui ont un faible ratio cours/actif net) ont dégagé une meilleure rentabilité que les « actions croissance » (celles qui ont un ratio cours/actif net élevé). L’investissement valeur a eu des résultats plus satisfaisants en dehors des Etats-Unis, notamment en France, où sa rentabilité a été de 80% supérieure à l’investissement croissance sur la période 1981-1992.

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http://www.action-future.com/index.php/2006/01/12/action-future-18-2/

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