CHAMP DE L’ÉTUDE
Dans la continuité des études précédentes, l’objectif de cette 9ème édition est d’analyser la communication des foncières cotées sur leurs principaux indicateurs financiers et sur leur performance boursière. Elle montre également à quel point les foncières cotées font évoluer leur business model pour se saisir des enjeux liés à la RSE et profiter des opportunités nouvelles qui en découlent.
LIMITE DE L’ÉTUDE
Notre étude n’a vocation ni à couvrir l’exhaustivité des problématiques liées à l’information financière des foncières cotées, ni à délivrer une opinion sur la qualité de l’information financière publiée par les sociétés étudiées.Le contenu de cette étude et les opinions qui y sont exprimées n’engagent que Mazars.
CONSTITUTION ET POSITIONNEMENT DU PANEL
Notre étude porte sur la communication financière de dix foncières cotées françaises dont la capitalisation boursière dépasse le milliard d’euros.
COMMUNICATION DES FONCIÈRES
Réseaux sociaux
Les sociétés du panel communiquent notamment via la publication de leur document de référence et communiqués de presse, mais également via les moyens digitaux comme en témoigne l’activité recensée sur deux importants réseaux sociaux que sont Twitter et LinkedIn.
80% des foncières du panel possèdent un compte Twitter
90% des foncières du panel sont présentes sur LinkedIn
Délais de publication
Le délai moyen de dépôt du document de référence à l’AMF est légèrement rallongé, passant de 82 jours en 2017 à 83 jours en 2018. Nous notons une disparité assez forte au sein du panel (min: 56 jours, max: 116 jours). De la même manière, le délai de publication des résultats est légèrement allongé (min: 37 jours, max: 57 jours).
Communiqués de presse
Nous comptons près de 300 communiqués de presse au cours de l’exercice 2018 pour les sociétés du panel. Les thèmes de ces communiqués sont variés, avec une prépondérance pour les mouvements de patrimoine (acquisitions, cessions, développements etc.) ou les thèmes «corporate » (fusions/acquisitions, actionnariat et information réglementée, récompenses, etc.). Les communiqués portant sur certaines thématiques (financement ou publication des résultats par exemple) sont répartis de façon plutôt homogène entre les sociétés. A contrario, 70% des communiqués portant sur le patrimoine est produite par 3 sociétés du panel.
LE POINT DE VUE DE VINCENT SÉGUY
Directeur, CBRE Valuation
Comment ont évolué les valeurs d’expertises au cours de l’exercice 2018 ?
L’année 2018 a été marquée par l’atteinte d’un record en termes de volume d’engagements sur le marché de l’investissement en immobilier tertiaire.Sur le marché locatif, le montant de la demande placée était en retrait par rapport à l’année 2017, mais la rapidité et l’amplitude de l’augmentation des loyers constatées pour certains locaux prime ont surpris.Ces deux phénomènes s’expliquent par une offre très limitée.En effet les taux de vacance n’ont jamais été aussi bas dans Paris, avec des points bas à 1,5% dans le quartier central des affaires. Nous sommes, là, bien en dessous du seuil de fluidité du marché.Cela a eu pour conséquence une vraie tension sur les loyers dans certains secteurs très recherchés. Dans les cas extrêmes, on a pu observer des relocations sans travaux, sans aménagements et sur des bases de loyers très supérieurs. Il ne faut pas pour autant généraliser à tous les secteurs, ou toutes les typologies de surfaces. Néanmoins, le mouvement à la hausse des loyers a été amorcé en 2018.Le marché de l’investissement a été lui aussi impacté par une offre contrainte.
Compte tenu des transactions du premier trimestre et des volumes en cours de commercialisation, 2019 pourrait être une année en retrait par rapport à 2018, mais en phase avec les réalisations des dernières années. La BCE ayant affiché sa volonté de poursuivre une politique de taux bas au moins jusqu’à la fin de 2019, laisse à penser que la remontée des taux de rendement immobiliers « prime » ne devrait pas intervenir sur les prochains mois sauf évènement géopolitique majeur.Que dire des nouveaux acheteurs du marché ? Est-ce un tournant ?Nous avons observé en 2018 un retour des acteurs étrangers à hauteur de 44% des engagements contre 37% en 2017. Cela s’explique par un certain attentisme des acteurs domestiques qui sont depuis plusieurs années sur des niveaux d’engagements très importants. Pour certains, la nécessité de diversifier le risque les a menés hors de nos frontières ou sur des investissements alternatifs.Dans ce contexte, les investisseurs étrangers ont trouvé plus d’opportunités de s’exprimer. Les Américains ainsi que les Allemands ont totalisé 28% des volumes.Les Asiatiques avec 5% des échanges ont confirmé que la France fait partie de leur scope d’investissement.Souvent orientés sur de gros volumes unitaires, ils trouvent sur certains marchés comme celui dla Défense, des « produits » correspondant à leurs exigences de sécurité et de rendement. De plus l’effet taux de change optimise parfois leurs placements. Plus généralement, la France présente des fondamentaux attractifs, des conditions favorables de la dette, une véritable résilience économique, qui la placent parmi les principales destinations d’investissement immobilier aujourd’hui.Comment évaluer l’impact des certifications environnementales sur les valorisations ? Peut-on mesurer la valeur verte des actifs ? La situation de marché dans laquelle nous sommes, avec un niveau d’offre très restreinte ne permet pas d’avoir de recul suffisant aujourd’hui pour dégager une réelle valeur verte. Même s’il est certain qu’un immeuble bénéficiant des certifications environnementales présente une traction locative, comme sur le marché de l’investissement, supérieure ; dans un contexte, où la difficulté réside déjà dans le fait de trouver des produits, les différences de valorisation sont estompées voir effacées.