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Donald Trump joue au bon flic, mauvais flic.

Par Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM

Il semble désormais disposer à faire des compromis. Mais on sait que ça peut ne pas durer.

Le maintien de J. Powell à son poste jusqu’à la fin de son mandat en mai 2026 n’est pas une surprise. Trump n’avait pas de levier légal pour l’évincer. Mais cela a rassuré le marché. Les propos plus conciliants concernant la Chine ont aussi aidé. Le président américain a simplement repris, avec un style très direct, les propos tenus par son secrétaire au Trésor lors d’une réunion avec d’investisseurs organisée par JP Morgan mardi à Washington. À cette occasion, il avait reconnu que l’embargo réciproque entre la Chine et les États-Unis n’avait pas vocation à durer et qu’il s’agissait surtout d’affichage politique. Il avait également laissé entendre que les négociations entre Pékin et Washington n’ont pas encore commencé mais qu’elles ne sauraient tarder. Selon nous, outre la question des droits de douane, il y aura aussi des échanges intenses sur la propriété intellectuelle et l’accès aux terres rares – deux points qui sont très importants pour la Maison Blanche.

Sans surprise, le marché a rebondi. Mais nous restons prudents. Les institutionnels, en particulier les fonds spéculatifs, sont toujours en retrait. La hausse des marchés est essentiellement liée à des achats via ETFs par les particuliers. Les volumes sont en outre toujours trop faibles pour espérer un revirement de tendance durable.

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