Fri. Oct 4th, 2024

Synthèse de la publication de Mercer, leader du conseil en Ressources Humaines, Santé et Prévoyance, Gestion des Talents et Retraite et Investissements.

Si les impacts précis de la crise actuelle mettront plus de temps à se matérialiser sur les marchés non cotés il est clair que des risques et des opportunités importantes devraient apparaitre dans les prochains mois.

 

Capital Investissement

    • Le capital-investissement pourrait être le 1er segment impacté au sein des marchés privés compte tenu de sa corrélation plus forte avec les marchés publics.
    • Malgré les montants importants de capital engagé mais non investi (« dry powder », 2 000 mds$ au total au niveau mondial), les fonds de private equity pourraient ralentir leur rythme d’investissement au cours des prochains trimestres pour se laisser le temps d’analyser la situation des sociétés ciblées.
    • Les cibles des fonds de private equity pourraient se concentrer naturellement sur les sociétés ayant les revenus les plus prédictibles.
    • Les capacités d’intervention des fonds sur les sociétés sous-jacentes (restructuration, vente d’actifs, optimisation des coûts) pourraient jouer un rôle important dans les mois à venir.
    • En synthèse, les stratégies des gérants de fonds de private equity devraient naturellement être plus différenciées dans les prochains mois, avec pour conséquence une hétérogénéité plus importante dans les performances des fonds dans les prochaines années.

 

Marchés privés liés à l’énergie :

    • La situation actuelle, combinant un double choc sur l’offre (pétrole notamment) et la demande en énergie au niveau mondial, aura un impact important sur les sociétés non cotées actives dans ce secteur.
    • Les transactions dans ce secteur pourraient être gelées temporairement compte tenu de la difficulté à mesurer les impacts et valorisations à court-terme par les acteurs du marché.
    • La fermeture d’usines en Chine a d’ores et déjà des impacts sur les chaines de production liées au secteur de l’énergie renouvelable (panneaux solaires notamment)

 

Infrastructure :

    • Les secteurs de l’Infrastructure les plus impactés négativement à court-terme devraient être ceux liés aux transports (ports, aéroports, autoroutes).
    • A contrario, les actifs liés aux télécommunications devraient bénéficier à court-terme de la situation de confinement à l’échelle mondiale.
    • A plus long-terme, les infrastructures sociales pourraient bénéficier d’une prise de conscience des besoins liés à la situation sanitaire actuelle (actifs d’infrastructure liés à la santé ou aux services aux seniors par exemple)

 

Dette privée :

    • La qualité des revenus distribués sur les stratégies de placements privés dépendra de la cyclicité des business models des sociétés sous-jacentes et de la dépendance de leur activité à une chaine d’approvisionnement actuellement défaillante.
    • Comme sur les autres segments des marchés privés le rythme d’investissement devrait ralentir au cours des prochaines semaines, notamment pour les stratégies de dette privée liées à l’activité M&A des fonds de private equity.
    • Le rapport de force, jusqu’ici plutôt favorable aux emprunteurs, pourrait s’inverser dans les prochains mois au profit des fonds de dette privée.

 

Immobilier :

    • Les hypothèses de revenus et de qualification du risque auront un impact sur la valorisation des projets immobiliers.
    • La croissance des loyers devrait être impactée dans les prochains mois, d’autant plus pour les actifs immobiliers impactés par les mesures de confinement et d’éloignement.
    • Les actifs immobilier cœurs ayant des niveaux de leviers modérés offriront une protection supérieure dans la période actuelle.
    • La crise actuelle devrait créer des opportunités importantes sur ce marché qui souffrait, potentiellement plus que les autres, de questions sur sa valorisation.

 

Résumé sur les marchés privés :

    • Les millésimes lancés entre 2016 et 2019 seront les plus impactés dans la mesure où ceux-ci n’ont pas terminé leur période d’investissement.
    • Les mécanismes de prolongation des durées d’investissement et de vie des fonds pourraient être utilisés pour laisser des marges de manœuvres aux gérants dans leurs transactions, à l’achat comme à la vente.
    • Le nombre d’opérations sur le marché secondaire devrait diminuer dans le contexte actuel (à minima entre aujourd’hui et juin 2020) le rapport de force n’étant pas favorable aux vendeurs. De même le nombre d’opérations de co-investissement pourrait diminuer.
    • Dans la situation actuelle, les capacités d’allocation entre segments et sous-segments des marchés privés devraient jouer un rôle important. L’agilité dans le processus d’allocation au sein des marchés privés sera primordiale.

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