Tue. Dec 3rd, 2024

ACTION FUTURE 13 – Thèmes d’investissement

Pascal Petitjean et Stéphane Limon

Après les tempêtes de décembre 1999 ou les inondations et la canicule survenues en 2003, le coût à la fois humain et financier des aléas climatiques n’est plus à démontrer, et les scientifiques s’inquiètent de manière unanime sur les changements climatiques majeurs qui devraient survenir dans les 50 années à venir.

Les aléas climatiques ne se limitent pas aux événements extrêmes, et les facteurs liés au climat (température, pluie, neige, niveau d’ensoleillement) peuvent induire, pour les entreprises, en terme de production et de prix, des variations parfois importantes de leur chiffre d’affaires ; certains secteurs comme le tourisme et les loisirs, l’agro-alimentaire, mais aussi la construction et l’énergie sont les plus sensibles à ces variations. Ainsi, les USA estiment que les risques climatiques affectent plus de 20% du PNB mondial, soit près de 2 000 milliards de dollars. Aussi, même s’ils ne touchent pas directement à la sécurité des personnes et des biens, les risques climatiques comptent parfois plus que le risque de taux d’intérêt ou des taux de change. Les instruments financiers mis en place récemment en Europe par Euronext et les produits dérivés sur les risques climatiques sur le CME aux USA, donnent la possibilité aux acteurs économiques de gérer et de limiter ces risques de la même manière qu’ils peuvent gérer les risques de marché, de taux ou de change.

Des facteurs de risques
Les variations climatiques, comme la température, les précipitations, la neige, la grêle, l’ensoleillement, le vent, etc., que l’on peut considérer comme autant de facteurs de risque climatique, ont un impact indéniable sur l’activité des acteurs économiques. Les variations de température peuvent en effet influencer de nombreux secteurs, comme par exemple la production agricole, en termes de qualité et de quantité. La pluie et la grêle ont des effets importants sur les récoltes qui peuvent être fortement touchées voire détruites. Mais des niveaux de précipitation trop importants peuvent également avoir des conséquences sur les délais de construction d’un chantier dans le BTP. Les activités de loisir et de tourisme sont sujettes au risque de précipitation. La variance de la consommation d’électricité s’explique par exemple pour près de 90 % par la variance de la température.

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