Thu. Nov 21st, 2024

Par César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management

A l’issue d’une semaine écourtée, le S&P 500[i] a enregistré une performance positive (+2,0% en USD), portée à la fin de la période par des statistiques suggérant un ralentissement progressif du marché du travail américain. Toutefois,les petites capitalisations américaines, traditionnellement davantage influencées par le cycle économique que les grandes capitalisations, ont été à la peine, tout comme l’indice S&P 500 Equal Weight.

En Europe, malgré les préoccupations liées au deuxième tour des élections françaises, la semaine a été positive pour le Stoxx Europe 600[ii], en hausse de 1,1% (en euros). Le CAC 40 français[iii] s’est encore mieux comporté, en progression de 2,1%. L’humeur était également à la modération sur le marché obligataire français, dont les spreads par rapport aux Bunds se sont resserrés la semaine dernière. Les spreads des obligations d’entreprise en euros ont également baissé, tandis que le dollar US et le franc suisse perdaient du terrain par rapport à l’euro.

La victoire largement anticipée des Travaillistes aux élections britanniques a eu un impact positif sur l’indice FTSE 250[iv] orienté vers le marché intérieur, qui a gagné 2,5% (en GBP). De son côté, la livre sterling a progressé et les rendements des Gilts à court terme ont chuté. Les prix du pétrole ont augmenté sous l’effet de la baisse des stocks de pétrole américains.

Les résultats des élections françaises vont donner lieu à une période de tractations qui pourraient aboutir à une sorte de coalition fragile impliquant les partis du centre et du centre-gauche. Les marchés ne devraient pas réagir de manière trop brutale aux résultats d’hier à court terme. Toutefois, les plans de consolidation budgétaire que le gouvernement sortant a présentés à Bruxelles ne sont plus à l’ordre du jour et les agences de notation pourraient assortir la note souveraine de la France d’une perspective «négative» à l’automne. En conclusion, une prime de risque devrait continuer d’être appliquée aux actifs français. Un gouvernement français fragile, moins engagé à réduire le déficit budgétaire et à entreprendre des réformes, pourrait également freiner l’euro. A l’inverse, un gouvernement travailliste prudent sur le plan budgétaire pourrait soutenir les perspectives des Gilts britanniques et la livre sterling. Aux Etats-Unis, les statistiques de l’emploi en juin indiquent un ralentissement ordonné du marché du travail. Ces données, ainsi que la publication cette semaine du rapport sur l’indice des prix à la consommation (IPC) de juin, devraient créer les conditions propices à une première baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed), qui devrait intervenir en septembre. La saison de publication des résultats du deuxième trimestre démarre également cette semaine, avec les résultats des banques. Les investisseurs attendent beaucoup des profits et des prévisions que publieront les quelques géants technologiques qui continuent de dominer les gains du marché. Sur le front des entreprises, une fusion évoquée dans le secteur financier français s’inscrit dans le cadre de notre thème des fusions-acquisitions cette année.

[i] Source: Pictet WM AA&MR, Thomson Reuters. Performances passées, S&P 500 Composite (rendement net sur 12 mois en dollars): 2019, 31,5%; 2020, 18,4%; 2021, 28,7%; 2022, -18,1%; 2023, 26,3%.

[ii] Source: Pictet WM AA&MR, Thomson Reuters. Performances passées, STOXX Europe 600 (rendement net sur 12 mois en euros): 2019, 27,6%; 2020, -1,5%; 2021, 25,5%; 2022,  -10,1%; 2023, 16,5%.

[iii] Source: Pictet WM AA&MR, Thomson Reuters. Performances passées, CAC 40 (rendement net sur 12 mois en euros): 2019, 30,5%; 2020, -5%; 2021, 31,9%; 2022,  -6,7%; 2023, 20,1%.

[iv] Source: Pictet WM AA&MR, Thomson Reuters. Performances passées, FTSE 250 (rendement net sur 12 mois en livres sterling): 2019, 28,9%; 2020, -4,6%; 2021, 16,9%; 2022, -17,4%; 2023, 8%.

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