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Par Labrador

En 2020 entrera en vigueur le reporting électronique harmonisé au niveau européen ESEF (European Single Electronic Format).

Ce nouveau format, imposé par l’ESMA (Autorité européenne des marchés financiers), constitue le nouveau standard de publication des données financières des entreprises pour plus de lisibilité et de transparence des rapports financiers.

Cette évolution majeure prévoit de faire basculer la communication financière dans l’ère digitale.

Dès 2021, les entreprises soumises à la directive Transparence devront déposer leur Rapport financier annuel ou URD (Document d’enregistrement universel) auprès de l’Autorité des marchés financiers sous un autre format que le PDF traditionnel. C’est un format électronique balisé, appelé iXBRL (qui combine des balises xHTML et XBRL) qui sera désormais la norme.

Qui est concerné par l’ESEF ?

Toutes les entreprises qui font appel à l’épargne publique : société cotée comme émetteurs d’obligations devront désormais publier leurs comptes en HTML. Les entreprises qui publient leurs comptes consolidés en IFRS, le Référentiel comptable applicable aux sociétés cotées sur le marché européen, vont devoir en plus étiqueter (c’est-à-dire « tagger ») leurs états primaires 2020 et tous leurs états financiers à partir de 2022 avec le format XBRL.

La première étape pour les entreprises concerne les directions comptables, qui doivent passer en revue chaque entrée de leurs états primaires afin de les rapprocher des « balises » XBRL de la taxonomie.  Si elles ne trouvent pas de correspondance, des ajouts et personnalisations devront être établis.

Deux changements majeurs vont s’opérer pour les entreprises :

  • Le changement du format du document déposé en HTML
  • Étiqueter (« tagger ») leurs états en faisant appel au format iXBRL

Pour Laurent Rouyrès, Président de Labrador « il est urgent de ne pas se précipiter ! Ce que nous conseillons aux entreprises, c’est de se concerter, de prendre leur temps pour effectuer des choix éclairés de balisages et d’extensions, d’outil de production en fonction de leur stratégie de communication financière. Le véritable enjeu ce n’est pas le XBRL, c’est le passage d’un document en PDF à un document balisé dynamique, évolutif. Chez Labrador, nous produisons déjà 40 000 pages en HTML par an, via notre solution EOL, depuis 6 ans. Nous avons donc déjà pu mettre en place un système d’information fiable pour nos clients pour les préparer à l’arrivée du XBRL. »

« Les modalités techniques de dépôt national et d’audit ne sont pas encore définitivement fixées, c’est bien pourquoi il ne faut pas s’enfermer dans des choix techniques trop vite. L’enjeu pour les entreprises concernées à ce jour réside dans l’élaboration de leur propre « dictionnaire » par extension de la taxonomie officielle, il sera temps ensuite de se lancer dans le balisage des rapports basés sur ce dictionnaire » explique Thomas Verdin, administrateur d’XBRL Europe, membre du comité d’experts multi métiers sur l’ESEF pour Labrador.

Des modalités souples et évolutives

En France, le dépôt se fera toujours auprès de l’AMF, et au niveau européen chaque pays mettra en place ses propres modalités pratiques.

« Pour le moment, il n’y a pas de plateforme de test prévue en 2020 pour le dépôt de l’URD et l’AMF n’anticipe pas de blocage à la réception des fichiers taggés. 2021 sera donc une première année d’application concernant le iXBRL, le temps que les choses se structurent et que les entreprises effectuent cette transition » commente Marie Seiller, Directrice de la direction des affaires comptables à l’AMF.

La directive prévoit que ce codage des comptes en langage informatique s’appliquera en deux temps :

  • Pour les comptes publiés en 2021, l’obligation ne portera que sur les états financiers primaires (bilan, compte de résultat et tableau de financement)
  • Le tagging de l’annexe n’interviendra que 2 ans plus tard, en 2023

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