Tue. Dec 3rd, 2024

La croissance des États-Unis est deux fois supérieure à celle de la zone euro. Cet écart est le résultat d’une politique budgétaire plus laxiste outre-Atlantique qu’en Europe (déficit public de 7,5 % du PIB en 2023 aux États-Unis, contre 2,9 % en zone euro), de flux internationaux des capitaux qui irriguent l’économie américaine et d’une progression plus rapide de la population active grâce notamment à l’apport de l’immigration. Au-delà de ces facteurs, le développement des nouvelles technologies joue également un rôle non-négligeable. 

Les nouvelles technologies pèsent dans le PIB des États-Unis près de 6 %, contre 4,2 % pour la zone euro. La croissance (en volume) du secteur des nouvelles technologies est en moyenne, depuis 2010, de 6,6 % par an aux États-Unis et de 4,6 % par an dans la zone euro. 

 

Les investissements dans les technologies de l’information et de la communication sont plus importants aux États-Unis qu’en zone euro. Ils s’élèvent, en 2023, respectivement à 5,5 % du PIB, contre 3,2 % du PIB. En dix ans, ils ont augmenté de 2,5 points de PIB aux États-Unis, contre 0,7 point en zone euro.

Le secteur de la haute technologie est plus important aux États-Unis et bénéficie de facilités de financement que celui de la zone euro n’a pas. L’économie américaine accueille les chercheurs en provenance de tous les pays, ce qui contribue à la vitalité de la recherche. Le nombre de brevets par salarié est supérieur aux États-Unis qu’en zone euro. En prenant en compte la croissance moyenne et le poids moyen de la valeur ajoutée en volume du secteur des nouvelles technologies sur la période 20102023, la contribution à la croissance du PIB de ce dernier est de 0,34 point aux ÉtatsUnis et de 0,23 point dans la zone euro. L’écart de croissance et de poids du secteur des nouvelles technologies explique donc 12 % de l’écart de croissance du PIB entre les États-Unis et la zone euro depuis 2010. Cet écart n’est pas négligeable mais n’explique pas la totalité du décalage de croissance de la zone euro par rapport aux États-Unis. Les facteurs démographiques, une durée de travail plus importante, un marché financier dynamique et une confiance plus élevée des ménages contribuent également à la vitalité de l’économie américaine. 

 

Par le Cercle de l’épargne

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