Fri. Nov 22nd, 2024

ACTION FUTURE 30  –Investissement

Alexandre Ris

Les obligations et le risque obligataire 
Les obligations sont des prêts consentis à une entreprise, un gouvernement. Il s’agit donc d’une dette pour l’émetteur. La rémunération de ce prêt est dépendante du niveau de risque que prend l’investisseur. Plus le risque est important, plus la rémunération sera élevée.

Le niveau de taux d’intérêt qui correspond à la prime va ainsi dépendre du risque et de plusieurs autres facteurs. Ce risque est principalement de deux types : le risque de l’émetteur et la durée du prêt.

Des États comme la France sont des émetteurs très peu risqués alors qu’une entreprise sera considérée par les investisseurs et les agences de notation comme plus risquée.

Le deuxième facteur est la durée du prêt. Bien qu’il existe de nombreux cas particuliers, plus la durée du prêt sera longue, plus la prime sera élevée, ce qui explique que la courbe des taux d’intérêt a, en règle générale, une forme croissante.

Ce niveau de taux d’intérêt lui-même va varier selon différents aspects.
La partie courte de la courbe des taux est extrêmement influencée par la politique monétaire des banques centrales. Si les conditions économiques nécessitent que la politique monétaire s’assouplisse, les banques centrales baisseront les taux alors qu’en cas de surchauffe de la croissance et des prix,  les banques centrales relèveront leurs taux à court terme.
Par contre, ce sont les anticipations d’inflation ou le niveau de croissance que l’on attend sur une période plus longue qui influencent le niveau des taux d’intérêt à long terme. Ainsi, dans une période de hausse de l’inflation, le niveau de taux va augmenter sur l’ensemble de la courbe ; sur la partie courte par une intervention des banques centrales pour retirer de la liquidité et ainsi faire baisser les pressions inflationnistes, et sur la partie longue, parce que le marché s’attend à une augmentation de l’inflation sur la période à venir, si la politique des banques centrales n’est pas forcément bien menée, ou parce que l’inflation reste stable alors que la banque centrale prend des mesures appropriées.

La banque centrale n’a en effet pas d’influence sur les taux de marchés. C’est le marché qui s’adapte en fonction des informations qu’il reçoit des banques centrales et des perspectives économiques. Aujourd’hui, dans la période de récession, de croissance négative de l’économie que nous connaissons en terme réel (un taux réel ou une croissance réelle ne tient pas compte de l’évolution des prix, autrement dit, en terme réel, c’est une  question de pouvoir d’achat), le pouvoir d’achat de l’économie représenté  par le PIB est en train de diminuer dans toutes les économies, qu’elles soient développées ou émergentes. Dans cette perspective, le comportement des taux d’intérêt évolue en plusieurs phases. Dans une phase de baisse de l’activité économique, les entreprises sont les premiers acteurs à souffrir.

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