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ACTION FUTURE 23 – Divers

Isabelle Klein et Eric Lamarque

Isabelle Klein, Professeur et Responsable du parcours de spécialisation « Finance de marché » à l’ESCEM
Eric Lamarque, Professeur de l’Université de Bordeaux IV et Conseiller scientifique de l’ESCEM

Une salle des marchés n’est pas uniquement un lieu insolite où des personnes, regroupées autour d’un amoncellement d’ordinateurs, crient des ordres incompréhensibles pour le commun des mortels. C’est surtout un endroit où les employés d’une banque, d’une entreprise, d’une assurance, d’une société de gestion… font des transactions pour le compte propre de leur société ou pour celui de leurs clients. Ces transactions sont des opérations de couverture ou de spéculation ou encore d’arbitrage. Chaque grande entreprise a une salle des marchés, chaque société de gestion aussi, chaque société d’assurance également. Dans cet article, nous décrirons ce qu’est une salle des marchés de banque car elle est suffisamment représentative des autres.

Les métiers exercés dans une salle des marchés :

Les traders :
Un trader fait des transactions dans le but de faire un profit. Il tente d’acheter moins cher qu’il ne vend et tente de vendre plus cher qu’il n’achète. Ce qu’il vend ou ce qu’il achète dépend du marché sur lequel il est spécialisé. Certains traders achètent et vendent des devises, d’autres des actions, ou des options, ou pourquoi pas des dérives de crédit, ou bien encore des dérivés climatiques. Il existe une multitude de marchés différents, donc de « desks » (grands bureaux) différents sur lesquels sont regroupés les opérateurs d’un même marché au sein de la salle. Le trader essaiera dans tous les cas de faire un profit pour sa banque. Certains traders sont des « Market Makers », des « faiseurs de prix ». Ils se doivent de donner un prix à tout professionnel qui désire faire une transaction. Lorsqu’un Market Maker donne une cotation, il donne deux prix : un prix d’achat et un prix de vente. La personne qui lui a demandé le prix choisira son « côté ».
Ainsi, un trader d’une banque A demande une cotation pour 500 actions EDF. Il désire acheter ces actions. Il contacte alors un Market Maker d’une banque B sur cette action qui lui donnera deux prix, par exemple : 57,46 / 57,56. Le trader de la banque A étant acheteur, il paiera 57,56 euros par action.
Le Market Maker, en contrepartie du risque qu’il prend à « faire un prix », le cote en spread. La largeur du spread représente le risque que prend le Market Maker au moment où il fait son prix puisqu’il n’est pas censé savoir si la contrepartie sera acheteuse ou vendeuse. Moins le marché est liquide, plus le spread sera large. De cette façon, le Market Maker aura plus de latitude pour retourner sa position.

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