Sat. Jul 27th, 2024

Par Frans Imbert-vier, CEO d’UBCOM

L’IA Act est le nom donné à la proposition de règlement de l’Union européenne sur l’intelligence artificielle.

Ce texte vise à établir des règles harmonisées pour le développement et l’utilisation de l’IA dans l’UE, en tenant compte des risques et des opportunités que cette technologie présente pour les personnes et la société.

L’IA Act a fait l’objet d’un accord politique entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE le 8 décembre 2023. Il doit encore être formellement adopté ce vendredi 2 février par les gouvernements européens.

Pour Frans Imbert-vier, CEO d’UBCOM, qui a pour mission de protéger les intérêts économiques des acteurs européens sur le marché mondial contre l’intelligence économique et l’espionnage industriel: « 1 an. Il faudra attendre 1 an avant que l’IA Act soit applicable au sein de l’Union Européenne. Durant cette période, tous les acteurs numériques proposant un service intégrant de l’IA pourront faire ce qu’ils veulent.

Aucune restriction, aucune règle, aucune loi, aucune étique. Rien.

L’Europe et sa contrainte opérationnelle caractérisées ces derniers temps par la remise en cause de la PAC par le monde agricole au sein de l’UE démontrent une nouvelle fois sa faiblesse qui finira bien par être fatale.

Google, Microsoft, Meta, Webex, pour ne citer que les plus connus, vont se faire un malin plaisir de déployer leurs offres intégrées aux réseaux sociaux et services applicatifs sans aucune contre-parti ni contrainte vis-à-vis des utilisateurs européens.

Ils vont pouvoir sucer toute la substance immatérielle des Européens au travers de leurs usages sans retenue et sans limites grâce à la nouvelle décision d’adéquation sur la protection des données entre les Européens et les USA. Cette substance va générer une richesse phénoménale pour leur business modèle, car il sera exploité en masse et ancré dans les usages à tels points que les remettre en cause sera souvent presque impossible.

Puis l’IA Act sera applicable, mais ce sera trop tard. Nous aurons tous cédé nos données de santé (bien au-delà du EMC2 [Ex HDH]), nos données comportementales d’usage, de désir et de consommation. Bien assez de données pour remettre à terme en cause le libre arbitre de chaque citoyen.

Mais double peine, les élections européennes de juin 2024 ne seront pas protégées des influences portées au travers des réseaux sociaux et optimisés par l’Intelligence Artificielle. L’Europe, l’année de ses élections, perd 1 an. À croire que l’atlantisme du parlement est si bien intégré que cela finit par ne plus surprendre personne. »

Enjeux économiques et d’usages autour de l’IA

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