ACTION FUTURE 25 – Investissement
La Bourse est hélas un terrain où l’on voit beaucoup d’esbroufe.
Différents acteurs, sérieux ou non, communiquent sur leurs performances, mais il n’est guère facile de les comparer entre elles ! Et si les SICAV et autres fonds sont encore encadrés par des règles de calcul et de présentation des résultats relativement strictes, les traders individuels ne s’embarrassent généralement pas de scrupules particuliers.
Il faut donc clarifier cette matière afin d’établir une ou plutôt des mesures de performance vraiment rigoureuses. En effet, bien que les données brutes soient communément employées pour mettre en avant un résultat, d’ailleurs le plus souvent positif, étrangement (« j’ai gagné 800 euros » ou encore « j’ai fait du 30%, tu te rends compte ! »), il convient de prendre en compte nombre de variables afin de pouvoir exploiter, comparer ou encore valoriser cette performance, notamment par la considération du risque encouru.
Manière de calculer idoine :
Déjà rappelons pour commencer quelques évidences. Une performance se calcule toujours en pourcentage ; il faut intégrer les frais, ainsi que prendre en compte l’impact du levier utilisé, le cas échéant.
La mesure en pourcentage :
La mesure en pourcentage permet d’exprimer une évolution sans tenir compte des caractéristiques et de la base de l’actif concerné, que celui-ci soit valorisé en euros ou en yens, en centimes ou en milliers, à l’unité ou à la tonne… Le calcul de cette évolution se fait par le rapport du résultat net (valeur finale – valeur initiale) à la valeur de départ (valeur initiale) :
% = (VF – Vi) / Vi
Ainsi, un actif acheté à 10 et vendu à 12,67 fait gagner 26,7%.
Bien entendu, dans le cas d’une vente à découvert, la valeur de départ correspond à la couverture bloquée au début par la vente. Si on « shorte » une action à 20 et on la rachète à 17, on a gagné 3, ce qu’il faut rapporter aux 20 du prix de vente, autrement dit on a gagné 15%.
Intégration des frais :
Quelle que soit la nature de l’investissement (boursier, immobilier, obligataire,…), la prise en compte des frais permet de comparer in fine le résultat effectif de l’opération à d’autres opérations faites ou non (coût d’opportunité…). L’ensemble des dépenses afférentes (courtages, commission SRD, impôts, taxes, coût de prêt emprunt, etc.) doit donc être soustrait du résultat afin qu’il soit net.
% net de frais = (VF – Vi – frais) / Vi
Certes, le calcul peut en être fastidieux, mais c’est la seule façon de comparer entre elles différentes classes d’actifs (notamment, en sachant que certains actifs génèrent des économies d’impôts, par exemple…).
Ce rappel peut à coup sûr paraître banal, mais combien de systèmes de trading, excellents sur le papier, sont en fait ruineux puisqu’ils ne prennent pas en compte les frais de courtage et de SRD (CRD plus coûts de report) ?
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http://www.action-future.com/index.php/2007/10/12/action-future-25/