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De l’espoir en ces temps difficiles : le bien-être financier s’améliore à travers le Canada

Malgré tout, le coût pour les entreprises de la perte de productivité due au stress financier de leurs employés atteint 69,5 milliards de dollars par année.

TORONTO--(BUSINESS WIRE)--S’il vous est arrivé de scruter les médias sociaux ou de parcourir les titres de votre journal local, vous croyez peut-être que la santé financière des Canadiens n’a jamais été aussi mauvaise, et que leur vision de l’avenir n’a jamais été aussi sombre. Pourtant, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.



L’édition 2025 du sondage annuel de l’Institut national de la paie auprès des travailleurs au pays révèle en effet que, contrairement à ce qu’on peut lire ou entendre généralement, il y a des raisons de croire que leur santé financière s’améliore finalement, après s’être détériorée pendant des années.

En effet, une analyse de la 17e édition du sondage annuel précité réalisée par le Laboratoire canadien sur le bien-être financier, basé à l’université Western, montre que, même si les travailleurs continuent de se répartir en trois grappes – ceux qui souffrent de stress financier, ceux qui s’en sortent et ceux qui sont à l’aise sur le plan financier –, le pourcentage des travailleurs victimes de stress financier a chuté, passant de 41 % en 2024 à 36 % en 2025. Ce recul survient au terme de quatre années consécutives marquées par une progression inquiétante du pourcentage en question. Dans le même temps, le pourcentage des travailleurs à l’aise sur le plan financier s’est accru, passant de 28 à 30 %.

Même si la notion de bien-être financier est complexe, l’amélioration globale de la santé financière des travailleurs semble découler de leur recours accru à l’épargne. Cinquante et un pour cent des répondants au sondage ont en effet indiqué avoir essayé d’épargner davantage cette année, alors qu’à peine 42 % l’affirmaient en 2024. La proportion de répondants qui sont parvenus à épargner au moins 10 000 dollars au cours de l’année écoulée a également augmenté, passant de 23 à 29 %.

« Il se peut que les taux d’épargne accrus que nous observons découlent de l’idée répandue dans les médias voulant que la santé financière des travailleurs se détériore, déclare Peter Tzanetakis, président et chef de la direction de l’Institut national de la paie. Face à l’incertitude liée à l’augmentation du coût de la vie ainsi qu’aux conséquences des droits de douane sur la sécurité de l’emploi et sur l’économie, l’épargne apparaît comme un moyen de se préparer aux défis à venir. »

La génération Z fait mentir les points de vue exprimés sur les médias sociaux

L’idée voulant que la situation financière de la génération Z soit désastreuse compte parmi les points de vue les plus répandus et négatifs exprimés sur les médias sociaux.

Là encore, le sondage de l’Institut révèle que tout ce qu’on peut lire ou entendre ne devrait pas être considéré comme une vérité immuable. En réalité, par rapport aux autres générations, les travailleurs de la génération Z tiennent bon et affichent des comportements financiers qui améliorent leur bien-être financier.

Étonnamment, le pourcentage de travailleurs de la génération Z souffrant de stress financier (37 %) est égal à celui des milléniaux (38 %) et de la génération X (37 %), dont les revenus sont pourtant à leur apogée. Les travailleurs de la génération Z sont également parmi les plus nombreux à faire partie de la grappe des répondants financièrement à l’aise, soit 32 %, juste derrière les baby-boomers et devant les milléniaux et la génération X.

« Ces chiffres plus positifs sont le fruit de comportements financiers plus proactifs, explique Adam Metzler, chercheur en chef au Laboratoire canadien sur le bien-être financier et professeur agrégé à l’université Wilfrid Laurier. Selon le sondage de l’Institut national de la paie, ces travailleurs ont épargné davantage que l’année dernière et s’efforcent de rembourser leurs dettes – deux facteurs dont on sait qu’ils influent de manière déterminante sur la santé financière. »

Selon le sondage de l’Institut, les travailleurs de la génération Z épargnent en moyenne 11 % de leur salaire, soit davantage que ceux de toute autre génération. Quelque 30 % des répondants de la génération Z estiment avoir économisé au moins 10 000 dollars au cours de la seule année écoulée.

« Il se peut que les bonnes habitudes d’épargne de la génération Z soient dues au fait qu’elle consacre un pourcentage moindre de son revenu au logement ajoute M. Metzler. Par exemple, 44 % des travailleurs de la génération X et des milléniaux qui ont répondu au sondage consacrent plus de 40 % de leur revenu mensuel au logement, alors que seuls 35 % des travailleurs de la génération Z font de même. »

Soulignons que seuls 26 % des répondants de la génération Z ont affirmé avoir bon espoir de pouvoir acquérir une résidence dans le secteur de leur choix au cours des cinq prochaines années.

Près de 70 milliards de dollars perdus à cause du stress financier au pays

Si les résultats du sondage de l’Institut incitent à l’optimisme, tout est loin d’être rose à l’heure où le stress financier continue de miner les résultats des entreprises d’un bout à l’autre du pays.

Plus de la moitié des travailleurs (51 %) admettent passer au moins 15 minutes par jour à songer à leur situation financière pendant leur temps de travail, ce qui est sensiblement plus qu’en 2024 quand ils n’étaient que 45 % à le faire. Six pour cent des travailleurs passent même plus de 90 minutes par jour à s’inquiéter de leur situation financière. Près d’un travailleur sur quatre admet que le stress lié à sa situation financière a eu une incidence sur son rendement au travail.

Il en résulte une perte de productivité de 69,5 milliards de dollars par année, en hausse de 15,6 milliards par rapport à 2024 et de 42,6 milliards par rapport à 2021, moment où la perte de productivité se situait à 26,9 milliards.

« Face à ces défis sans précédent, les entreprises ne peuvent se permettre de continuer à subir les conséquences du stress financier, précise M. Tzanetakis. Tout employeur devrait considérer l’amélioration de la santé financière des travailleurs comme une priorité stratégique. »

En plus de la perte de temps qu’il engendre, le stress financier génère toute une série de problèmes, entraînant notamment une baisse de la motivation au travail chez 47 % des travailleurs, en plus de conduire 28 % d’entre eux à déplorer des relations tendues au travail et 33 % d’entre eux à prendre des congés.

Mesures concrètes que peuvent prendre les employeurs au profit de la santé financière

Une fois conscients de l’incidence du stress financier sur les performances des entreprises et le bien-être des employés, les employeurs peuvent se concentrer sur la mise en œuvre de programmes et de stratégies visant à améliorer les habitudes en matière d’épargne, de dépenses et d’endettement. Il existe divers outils pour les y aider, dont l’Évaluateur de santé financière pour les entreprises de l’Institut national de la paie. Basé sur diverses études, cet outil tire profit des données et des algorithmes du Laboratoire canadien sur le bien-être financier pour évaluer le niveau global de stress financier au sein d’un effectif donné et aider les employeurs à mettre en œuvre des stratégies ciblées et efficaces.

Les employeurs peuvent aussi prendre d’autres mesures concrètes, dont les suivantes :

  • encourager les employés à verser automatiquement une partie de leur salaire vers des comptes d’épargne – un processus simple, que le service de la paie peut aisément faciliter;
  • investir pour bénéficier d’une expertise en matière de paie afin d’éviter les retards, qui peuvent être particulièrement préjudiciables aux personnes souffrant déjà de stress financier.

« Ces mesures peuvent sembler simples, mais l’analyse du Laboratoire canadien sur le bien-être financier a toujours montré que les travailleurs souffrant de stress financier peuvent parvenir à s’en sortir ou même à être à l’aise sur le plan financier, souvent en un an à peine », conclut M. Tzanetakis.

À propos de l’Institut national de la paie

L’Institut national de la paie fait la promotion du service de paie au pays comme élément indispensable à la santé des entreprises, notamment en établissant LA norme professionnelle d’excellence et en transmettant son expertise essentielle. Nous fournissons les connaissances et les ressources dont plus de 45 000 professionnels de la paie ont besoin pour développer leur potentiel, dont 1,4 million d’employeurs dépendent pour le paiement annuel de 1,35 billion de dollars en salaires et en avantages imposables, et dont les administrations publiques dépendent pour recevoir 469 milliards de dollars en retenues obligatoires qui servent chaque année à financer des programmes essentiels. Les accréditations accordées par l’Institut, les seules de ce type pour le service de paie au Canada, sont reconnues comme la référence en matière d’expertise et de professionnalisme.

À propos du Laboratoire canadien sur le bien-être financier

le Laboratoire canadien sur le bien-être financier, basé à l’Université Western s’emploie à élaborer des solutions d’analyse de données financières et quantitatives visant à permettre aux ménages canadiens d’accroître leur résilience financière. La résilience et le bien-être financiers sont des questions complexes à travers plusieurs disciplines. En plus de se heurter à une fin particulière, les études à ce jour ont été entravées par l’inaccessibilité des données. Le Laboratoire canadien sur le bien-être financier remédie à ce problème en s’appuyant sur un très large éventail de données détaillées précédemment compilées, ainsi qu’en compilant de telles données en temps réel. S’appuyant sur une analyse avancée et l’apprentissage machine, le Laboratoire analyse ces données pour déceler des tendances et des liens subtils encore non étudiés.

À propos de l’édition 2025 du sondage de l’Institut national de la paie auprès des travailleurs canadiens

Le 17e sondage annuel de l’Institut national de la paie auprès des travailleurs canadiens a interrogé 2 320 travailleurs de partout au pays, dont 75 % étaient des employés à temps plein. L'enquête a été menée en ligne à l'aide d'une méthodologie de panel par Framework Analytics Inc. entre le 6 mai 2025 et le 20 mai 2025. L'enquête présente une marge d'erreur de plus ou moins 2,0 % 19 fois sur 20; toutefois, comme une méthodologie non probabiliste a été utilisée, il n'est pas possible d'exprimer une marge d'erreur définitive. Les données n'ont pas été pondérées, car l'échantillon correspond au profil des Canadiens actifs établi par Statistique Canada en termes de sexe, d'âge et de lieu de résidence.


Contacts

Contact média :
Catherine Buteau
Kaiser & Associés (Kaiser & Partners)
Catherine.Buteau@kaiserpartners.com
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