Mon. Dec 2nd, 2024

Par Alexandre Perricard, directeur général et responsable de la gestion de taux d’Uzès Gestion

La bonne orientation de l’inflation en Zone Euro avec un indice CPI à 1.7% en septembre, 2.7% hors alimentation et énergie (vs. 2.2%/2.8% en août), a ouvert la voie à une évolution plus rapide de la politique monétaire de la BCE dans un sens moins restrictif.

Le Conseil des gouverneurs a ainsi opté, à l’unanimité, pour une 3ème baisse d’un quart de point de ses trois taux d’intérêt directeurs à :

●      3.25% pour le taux de dépôt,

●      3.40% pour les opérations principales de refinancement,

●      3.65% pour la facilité de prêt marginal.

Comme lors de la réunion de septembre, la BCE a réitéré son anticipation d’accélération de l’inflation sur la dernière partie de l’année avant de rejoindre la cible de 2% courant 2025.

Si la hausse des salaires continue de peser sur l’inflation, les pressions sur les coûts du travail s’atténuent progressivement.

La BCE souligne que « le processus de désinflation est en bonne voie » et prend acte de la faiblesse continue des indicateurs d’activité économique (indices PMI notamment), ainsi que des risques croissants qui pèsent sur la confiance des consommateurs et des investisseurs.

Invariablement, elle rappelle que les futures décisions du Conseil des gouverneurs continueront de dépendre de l’évolution des données économique et financière.

Sur ce point, la BCE disposera d’informations plus complètes en décembre lui permettant d’ajuster ses prévisions d’inflation et de croissance.

A ce stade, le scénario dun atterrissage en douceur de la croissance nest pas remis en cause et le processus de désinflation semble suffisamment bien ancré pour autoriser une sortie progressive du caractère restrictif de la politique monétaire.

Malgré toutes les précautions oratoires dont sest entourée Christine Lagarde lors de sa conférence de presse, le marché des taux a bien réagi à ses propos.

Post réunion, les courbes se repentifient par une baisse des taux courts. Le rendement des obligations allemandes à 2 ans reflue de 1.7pb à 2.14% et le Bund se tend de 1.5pb à 2.19.

Le spread à 10 ans de lItalie par rapport à lAllemagne passe sous les 120pb et celui de la France évolue autour de 73pb.

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