Influenceurs de la finance : entre promesses mirifiques et dangers bien réels
Face à une génération ultra-connectée, les influenceurs financiers, ou « finfluenceurs », gagnent du terrain et bousculent les codes de l’information en matière d’investissement. Un phénomène qui n’est pas sans risques.
L’étude réalisée par Mon Petit Placement, indique que 19 % des Français font aujourd’hui davantage confiance aux influenceurs qu’aux médias traditionnels (16 %). Un chiffre qui grimpe à 38 % chez les 18-34 ans ! Illustration du poids grandissant des réseaux sociaux dans les décisions financières, cette tendance inquiète les experts du secteur.
Les “finfluenceurs” jouent sur la promesse de rendements attractifs, souvent en minimisant les risques. Cryptomonnaies, trading haute fréquence, produits d’investissement peu réglementés… Certains contenus flirtent avec la désinformation, voire la fraude. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a d’ailleurs déjà tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de ces recommandations biaisées.
Face à ces dérives, les pouvoirs publics et les plateformes sociales commencent à réagir. La récente loi encadrant l’influence commerciale vise à mieux protéger les consommateurs, notamment en imposant une transparence accrue sur les partenariats et en renforçant les sanctions contre les pratiques abusives.
« Nous appelons les investisseurs, et en particulier les jeunes publics, à adopter une approche critique face aux contenus financiers diffusés en ligne. Prendre conseil auprès de professionnels agréés reste essentiel pour éviter les mauvaises surprises. » recommande Thomas Perret, fondateur de Mon Petit Placement, la startup qui démocratise l’investissement auprès des particuliers.