Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM
Hier, l’indice parisien a rebondi, y compris le segment des petites et des moyennes valeurs, dans un contexte boursier globalement favorable. L’indice allemand a, par exemple, dépassé pour la première fois de son histoire les 20 000 points.
Les tensions sur le marché obligataire français sont, évidemment, toujours présentes. Le Portugal emprunte désormais à 40 points de base de moins à 10 ans que la France. Mais pour l’instant, il n’y a aucune panique. Sauf surprise de dernière minute, la motion de censure devrait être votée. C’est déjà intégré dans les prix des actifs financiers. Le nouveau Premier ministre, qui pourra être éventuellement le sortant, aura la lourde tâche de présenter une loi spéciale dans les prochains jours afin de permettre la reconduction du budget de 2024 et qui devra, notamment, inclure la possibilité offerte à la Sécurité Sociale de s’endetter. Des ajustements budgétaires éventuels seront ensuite discutés après la période des fêtes. Il est probable que la contre-performance du CAC 40 subsiste sur les premiers mois de 2025, tout comme un écart de spread important face à l’Allemagne. Néanmoins, on est très loin d’un scénario de crise financière.