Un Grain et une Touche : Découvrir le Riche Héritage Culturel de Changzhou à Bruxelles
CHANGZHOU, China--(BUSINESS WIRE)--Le riz sauté est une langue culinaire universelle, présente dans de nombreuses cultures. Mais dans la ville chinoise de Changzhou, au sud-est du pays, ce plat revêt une singularité bien à lui : le riz sauté au radis. Cette alliance apparemment simple de radis mariné et de grains de riz parfaitement séparés est à la fois un hommage au patrimoine culinaire et un produit de la gastronomie moderne.
Son attrait réside autant dans le goût que dans la philosophie. Le wok crépitant, libérant une vapeur parfumée mêlant radis croquant et riz aromatique, incarne l’essence profonde du Jiangnan — la région méridionale du delta du Yangtsé — où le rythme des saisons, l’équilibre du yin et du yang, et le respect de la nature imprègnent la vie quotidienne. Ce plat figure sur les cartes de restaurants primés par la Perle Noire et a représenté la cuisine chinoise sur des scènes internationales.
En juin 2025, ce bol modeste mais expressif a franchi les frontières pour apparaître à Bruxelles, à la Maison de la Poste et à l’Hôtel Amigo, en tant que « plat vedette » lors de manifestations telles que l’inauguration de la Semaine du Jiangsu célébrant la culture du Grand Canal, ainsi que des échanges culturels et gastronomiques entre la Chine et l’Union européenne. Il ne s’agissait pas simplement d’un mets savoureux, mais d’un prélude culturel – une métaphore comestible du dialogue entre la Chine et le monde.
Située entre Shanghai et Nankin, traversée par l’antique Grand Canal, Changzhou est une ville dont l’identité repose sur le commerce, l’industrie et la gastronomie. Outre son riz sauté, la ville propose des pâtisseries d’inspiration Song, des boulettes de viande de saison appelées « tête de lion » – un plat de porc mijoté typique du Jiangnan –, l’art du soufflage de sucre, et des sculptures alimentaires minutieuses : autant de formes d’un artisanat culinaire raffiné. Même les tableaux de sable canalisé sino-belges présentés durant l’événement ont apporté une dimension visuelle à ce récit gastronomique en pleine évolution.
Comme l’a souligné Liu Yuchun, grand chef et directeur de l’Institut de recherche culinaire du Jiangnan : « Chaque plat porte l’héritage d’un savoir-faire transmis dans les eaux du Grand Canal. »
Mais l’offrande de Changzhou ne s’est pas arrêtée à la nourriture — elle portait aussi une philosophie, incarnée par la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Dans cette vision du monde, alimentation et guérison sont intimement liées. Tandis que l’art culinaire recherche l’harmonie des saveurs et des températures, la pratique médicale vise l’équilibre du corps et de l’esprit. Les deux reposent sur le même dialogue holistique avec la nature.
L’école médicale de Menghe, l’une des traditions locales les plus influentes de MTC en Chine, compte plus de 1 500 disciples répartis dans 17 pays. Lors de la présentation à Bruxelles, les visiteurs faisaient la queue pour expérimenter les techniques thérapeutiques du Dr Zhu Jun de l’Hôpital municipal de MTC de Changzhou. Des méthodes telles que le massage des « doigts qui s’ouvrent » ou le « balancement de la queue du dragon » ont suscité fascination et étonnement : « Je ne savais pas que l’on pouvait réveiller le corps sans médicaments. »
Du palais au pouls, du goût à la thérapie, le message de Changzhou était limpide : la sagesse chinoise – qu’elle soit servie dans un bol ou transmise par le toucher – tourne autour d’un principe fondamental : 和 (He), l’art de l’harmonie. Avec une élégance discrète, la ville propose au monde un dialogue sensoriel qui traverse les continents tout en demeurant solidement enraciné dans les traditions du canal.
Les visiteurs sont chaleureusement invités à découvrir Changzhou en personne — à savourer un bol de riz sauté, à ressentir la revitalisation le long des méridiens du corps, et à percer les multiples trésors de cette ville où tradition et modernité avancent côte à côte.
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