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ACTION FUTURE 23 – Matières premières

Dopé par la forte demande chinoise, le nickel a atteint récemment un plus haut historique, comme la plupart des matières premières, avec la forte hausse des cours de ces dernières années. Le décalage croissant entre l’offre et la demande a propulsé le nickel au-dessus des 50 000 dollars la tonne à la mi-mars 2007. Focus sur ce métal, son utilisation industrielle et ses fondamentaux (offre, demande) ainsi que sur les facteurs de fluctuation de cours de cette matière première qui joue un rôle essentiel dans l’activité économique mondiale.

Le nickel est un élément répandu dans l’écorce terrestre. Ce métal de couleur blanche-argentée est malléable et ductile. C’est le plus dur de tous les métaux usuels. Le nickel a de nombreuses propriétés puisqu’il est ferromagnétique, bon conducteur de la chaleur et de l’électricité. Ses qualités magnétiques et chimiques sont similaires à celles du fer et du cobalt. Le nickel est pratiquement inaltérable à l’atmosphère et à l’eau, aussi ce haut degré de résistance explique son utilisation dans l’industrie, notamment les industries chimiques et navales. D’une manière générale, les produits métallurgiques contenant du nickel bénéficient d’une résistance mécanique accrue, d’une très bonne résistance à la corrosion et aux hautes températures.
Il existe des produits de substitution au nickel : le chrome, le manganèse ou le cuivre. Le nickel est cependant très facile à allier avec la plupart des autres métaux. Il est ainsi l’élément le plus répandu dans les alliages modernes. Son utilisation permet la réalisation de techniques de pointe et de performances élevées dans des domaines comme l’aérospatial, l’industrie nucléaire, et l’industrie pétrochimique.

La production de nickel :
Le nickel est produit à partir de deux types de minerais : les minerais sulfurés qui représentent environ 65% de la production et les minerais oxydés. Les principaux types de minerais sulfurés sont la pentlandite (34% de nickel), la pyrrhoditte (6% de nickel), la pyrite et la chalcopyrite (entre 2.5 et 5% de nickel). Ces minerais sont présents essentiellement en Australie, en Russie, en Chine, en Afrique du Sud, en Finlande, aux USA et au Canada. L’extraction de ces minerais permet généralement la récupération de cuivre, d’or, d’argent, de platine, de palladium et de cobalt en même temps que le nickel. Les minerais oxydés sont souvent exploités à la surface dans des mines à ciel ouvert. A la différence des minerais sulfurés, ils ne contiennent que du cobalt et du nickel. On trouve ces minerais essentiellement en Nouvelle Calédonie sous la forme de garniérite (3 à 5% de nickel) et de latérites nickélifères (1 à 2% de nickel), autre forme de minerai oxydé que l’on trouve à Cuba, en Australie et en Grèce.
Ce n’est qu’au début du XXe siècle que débute la phase industrielle du nickel avec la mise en exploitation du gisement de Sudbury au Canada. La première guerre mondiale va ensuite être à l’origine d’une forte augmentation de la demande. Dans les années 50, le nickel était exploité essentiellement au Canada (Inco) et par la France en Nouvelle Calédonie. En 1950, le groupe minier canadien INCO produisait 85% de la production occidentale de nickel.

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