Après cinq semaines de hausse consécutive, les marchés ont connu leur première respiration avec un repli généralisé des différentes places financières.
Les investisseurs commencent à avoir des doutes sur la trajectoire de la politique monétaire américaine. Cela s’est traduit par une hausse des rendements obligataires qui ont fortement grimpé, lors des séances de jeudi et vendredi, revenant sur leur niveau de mi-janvier.
Par ailleurs, sur le front pétrolier, Moscou a décidé unilatéralement de réduire sa production de 500.000 barils par jour (5% de sa production), ce qui a suscité une vive réaction haussière sur les cours du WTI, progressant de 8,8 % sur la semaine.
Sur les indices, les marchés américains ont reculé de -0,2 % pour le Dow Jones à -2,1 % pour le Nasdaq. Les actions appartenant au secteur technologique ont subi quelques prises de bénéfices après un remarquable parcours haussier depuis le début de l’année et en raison de la tension sur les taux américains.
En France, le Cac 40 s’est replié de -1,44 % dans le sillage des indices américains, il reste cependant au-dessus des 7 100 points. TotalEnergies a constitué la plus forte hausse de l’indice (+5,3 %) grâce à la remontée spectaculaire des cours du pétrole.
Cette semaine, les opérateurs de Bourse seront très attentifs aux chiffres d’inflation américains qui seront publiés demain. En Europe, la seconde estimation du PIB du 4e trimestre 2022 sera également révélée demain. La semaine sera aussi fournie en termes de publication de résultats avec Carrefour Kering, Airbus, Pernod Ricard, Renault, Safran, FDJ ou encore Nestlé et Coca-Cola.
Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés