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ACTION FUTURE 12 – Interview

Responsable de l’analyse technique au département Recherche Economique et Financière du Crédit Lyonnais, Philippe Cahen est sans conteste l’analyste français le plus médiatique. Auteur de nombreux livres, et de plusieurs interventions dans la presse spécialisée, il a également fait l’objet de publications dans le journal Le Monde, l’Express, ou encore Le Point. Plus que ses méthodes, largement décrites dans ses ouvrages, Action Future s’est attaché dans cet entretien à retracer son parcours, commencé à la fin des années 1970…

Philippe Cahen, vous comptez beaucoup d’admirateurs mais aussi quelques détracteurs, dont beaucoup de professionnels de marché qui vous trouvent meilleur dans le rôle de communiquant que dans celui d’analyste. Qu’avez-vous à leur dire ? 
Ce que j’ai à dire, c’est que si on reprend les prévisions faites l’année dernière, en début d’année sur Bloomberg, le 13 janvier pour être exact, sur l’ensemble des marchés financiers, on peut considérer que mes prévisions étaient exactes. Je ne suis pas certain que tous mes détracteurs puissent en dire autant. Quant à mon précédent livre, Comprendre l’analyse technique, il a été traduit en anglais et en espagnol, chose qu’aucun autre analyste technique d’Europe continentale peut revendiquer. Ce que je souhaite simplement, c’est transmettre mes connaissances. C’est une activité que je poursuis non seulement dans mes livres, mais aussi, chose que les gens ne savent pas forcément, en enseignant l’analyse technique dans les écoles de commerce, depuis 1989.

Justement, sur le plan éducatif, constatez-vous une ouverture de l’enseignement supérieur à l’analyse technique ? 
Oui, bien sûr. Un bon exemple est mon collaborateur, Adrian Roche, qui prépare un Doctorat d’État. C’est une personne qui a un contrat CIFRE  (Convention Industrielle de Formation par la Recherche). Voilà concrètement l’ouverture du monde académique.vers l’analyse technique. De plus, on voit maintenant beaucoup de jeunes ingénieurs qui s’intéressent à l’analyse technique. Je note d’ailleurs que depuis un certain nombre d’années la majorité des grandes écoles d’ingénieurs possèdent des laboratoires de recherche sur la Finance dont une part consacrée à l’analyse technique. Je le constate aussi pour les demandes de stage, qui émanaient surtout d’étudiants d’écoles de commerce, alors que, depuis cinq ans, j’observe parmi les candidatures beaucoup de candidats de grandes écoles comme Centrale, Les Mines ou Polytechnique. Une des explications est que les jeunes ingénieurs qui peuvent avoir un poste intéressant dans l’industrie veulent obtenir un poste plus rémunérateur dans une salle de marché ou dans un établissement financier.

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http://www.action-future.com/index.php/2004/02/12/action-future-12/

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