Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro
Historiquement, le mois de septembre est le pire mois en Bourse. Le S&P 500, l’indice des 500 principales entreprises américaines, a perdu en moyenne 0,87% en septembre depuis 1950. Les marchés restaient en plus sur quatre années consécutives de baisse depuis 2020.
Et bien la mauvaise série vient d’être brisée, puisque le S&P 500 a progressé de +2,02% signant au passage son cinquième mois consécutif de hausse en 2024. Les valeurs technologiques ont également brillées avec une hausse de +2,48% pour le Nasdaq 100.
En ce qui concerne le CAC 40, la chute de 2% le 30 septembre (en raison de Stellantis qui a chuté -15%) a failli orienter l’indice français en territoire négatif. Il termine finalement sur une minuscule hausse de +0,06%. Lors d’un mois marqué par le début du cycle de baisse taux de la Fed, les valeurs qui ont le plus performées sont celles qui vont profiter d’un recul des taux d’intérêts. Ce sont notamment les valeurs liées à l’immobilier qui ont énormément souffert depuis le début de l’année, à l’image de Nexity qui a flambé de +24,64% ou Icade qui a grimpé de +23,85%. Au sein du CAC 40, la plus forte hausse est ArcelorMittal (+10,36%) qui a profité de la flambée des indices chinois.
En effet, la Chine a connu son meilleur mois depuis 20 ans, le MSCI China qui regroupe 655 entreprises chinoises s’est envolé de +23,59% en septembre ! Les autorités ont sorti l’artillerie lourde attendue depuis près de quatre mois à savoir un assouplissement monétaire, la banque centrale va réduire drastiquement le taux de réserves obligatoires des banques, libérant ainsi environ 142 milliards de dollars pour de nouveaux prêts. Ensuite, des mesures concrètes ont été prises pour soutenir le marché immobilier et enfin un soutien massif au marché des capitaux à travers un programme d’échange de liquidités de 71 milliards de dollars pour les fonds et les assureurs afin de stimuler l’activité du marché boursier.
En Europe, septembre a également été un mois favorable, avec des gains de plus de 2% pour le Dax 40 Allemand et le Bel 20 belge. On notera quand même la chute mensuelle de -10,5% de l’Omx danois, en raison du déclin de sa star Novo Nordisk. Le SMI suisse a aussi perdu -2,2%, qui a payé un lourd tribut à ses valeurs défensives (Nestlé, Roche, et Novartis ont perdu plus de 4,5%).