Sat. Nov 23rd, 2024

VANCOUVER–(BUSINESS WIRE)–Les membres de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos ont envoyé un puissant message à Rogers Communications, antérieurement Shaw Communications, et au gouvernement Trudeau, votant à 99,6 % en faveur d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Les syndiqué.e.s ont accordé à leur comité de négociation la possibilité d’enclencher au moment jugé opportun des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

«Il est extrêmement décevant de voir Rogers chercher des moyens d’affaiblir les emplois bien rémunérés, contredisant ainsi ce que l’entreprise a promis aux Canadiens pendant les pourparlers avec le gouvernement Trudeau sur la fusion de Rogers et Shaw», a déclaré Scott Lunny, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ouest canadien et les Territoires.

«Rogers a convaincu le gouvernement Trudeau et le public canadien qu’elle était un bon employeur canadien en ramenant des emplois au pays. Maintenant, à la table de négociation, Rogers s’efforce de faire accepter des clauses sur la sous-traitance afin de réduire sa main-d’œuvre technique interne syndiquée. Le gouvernement Trudeau et le ministre François-Philippe Champagne doivent intervenir afin qu’il soit reconnu que Rogers a tenté de contrevenir aux conditions établies par le gouvernement lorsqu’il a approuvé la fusion de Rogers et Shaw», a ajouté Scott Lunny.

Le 31 mars 2023, l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, a diffusé un communiqué comprenant des engagements sans précédent et juridiquement contraignants pour Rogers, exigeant du géant des télécommunications qu’il fasse des investissements majeurs au cours des cinq prochaines années.

«Selon les conditions du gouvernement, Rogers devait créer 3 000 nouveaux emplois dans l’Ouest canadien et les maintenir pendant une certaine période. Au lieu de cela, Rogers fait volte-face et offre des indemnités de départ volontaire et réclame maintenant des dispositions agressives en matière de sous-traitance dans les négociations», a expliqué Jayson Little, représentant syndical des Métallos.

«Rogers doit renforcer sa main-d’œuvre dans l’Ouest, non pas la réduire en sous-traitant nos emplois. Par ce puissant mandat de grève, j’espère que Rogers et le gouvernement Trudeau ont bien compris que nos membres vont demeurer solidaires face aux menaces de Rogers et qu’ils continueront à défendre leurs emplois», a poursuivi Jayson Little.

Environ 300 membres de l’unité 60 de la section locale 1944 des Métallos négocient depuis février dernier et sont en conciliation avec le Service fédéral de médiation et de conciliation. Ils continuent de travailler comme prévu aux termes de leur convention collective antérieure, échue depuis le 23 mars dernier.

«Nous serons en mesure de déclencher la grève à la fin d’octobre. Si l’entreprise n’agit pas dans les jours à venir pour renouveler une convention collective respectable qui protège nos emplois, alors nous n’aurons d’autres choix que de prendre des mesures supplémentaires, pouvant aller jusqu’à la grève», a conclu Jayson Little.

Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et constituent le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.

Chaque année, des milliers de travailleurs et travailleuses choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.

 

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