Fri. Nov 22nd, 2024

ACTION FUTURE 19 – Mécanismes financiers

Philippe Tandy

En octobre 2005, l’application du changement de la réglementation européenne qui réduit les exportations de sucre subventionnées a eu des conséquences importantes sur le marché et sur les prix mondiaux du sucre (voir focus sur le sucre dans cet article), dont l’investisseur doit tenir compte.

Les produits agricoles, qu’il s’agisse du sucre, des céréales, des oléagineux, des fruits et légumes sont réglementés en Europe et dans de nombreux pays. Aujourd’hui, le marché des céréales (blé, maïs, orge) est le marché agricole qui bénéficie de la meilleure protection dans l’Union Européenne et au niveau mondial.

Pour appréhender le marché des céréales, ou un marché comme celui du blé ou du maïs, il est nécessaire de connaître les réglementations en vigueur des pays producteurs et exportateurs. Cet article fait le point sur les réglementations existant sur les céréales et offre un focus sur la récente réforme de la réglementation communautaire sur le marché du sucre.

Les réglementations de céréales au niveau mondial
Les céréales ont un poids économique important dans le commerce mondial. Sur une production de 620 millions de tonnes, le commerce mondial de blé représente environ 105 millions de tonnes d’échange par an. Sur 680 millions de tonnes de maïs produites par an, 75 millions de tonnes entrent dans le commerce mondial (marché d’exportation). Comparativement, la production annuelle de riz, qui avoisine les 600 millions de tonnes, ne représente que 20 à 25 millions de tonnes exportées par an, et les oléagineux comprenant notamment le soja, le colza, le tournesol…, soit 390 millions de tonnes de production par an, représentent 77 millions de tonnes exportés. Les échanges mondiaux sur l’orge avoisinent les 18 millions de tonnes par an, l’avoine (2 millions de tonnes) et le seigle (moins d’un million de tonnes). Presque tous les pays ont mis en place des systèmes de protection agricoles. Ces protections diffèrent cependant entre les pays, selon qu’ils aient un statut de producteurs ou de producteurs-exportateurs. Les pays producteurs-exportateurs mettent généralement en place des mesures qui protègent le producteur, alors que d’autres pays comme l’Inde ou l’Égypte, gros consommateurs de blé par exemple, protègent aussi le consommateur avec des subventions ayant pour objectif de limiter les prix. L’UE, premier producteur mondial de blé, est légèrement excédentaire en céréales et notamment en blé, car c’est aussi un gros consommateur. Il en est de même pour les USA qui exportent beaucoup, mais ce sont aussi de gros consommateurs de blé.

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