Par Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro
L’énergéticien Engie vient de publier des résultats conformes à ses propres attentes. Le résultat net ressort en légère hausse de 3,8 % à 5.4 milliards d’euros et l’EBITDA ressort en augmentation de 9,7 % en organique. En revanche, le chiffre d’affaires s’est replié de 12 % comme anticipé en raison du recul marqué des prix du gaz.
Le groupe qui se concentre aujourd’hui sur moins de 30 pays, contre 70 en 2018, a tiré sa performance (+36 % d’Ebit) de sa division “Global Energy Management & Sales” (GEMS) qui inclut des activités d’approvisionnement, de gestion des risques et d’optimisation d’actifs dans l’énergie.
Engie qui vise la neutralité carbone en 2045 et prévoit d’accélérer ses investissements dans le renouvelable avec comme objectif un mix électrique vert à 58 % en 2030, contre 31 % en 2020, a relevé ses prévisions de bénéfice net et de résultat opérationnel pour 2025. Cet optimisme dans ses prévisions est dû à une anticipation de croissance dans sa branche GEMS et une anticipation de prix du gaz plus élevé.
En dépit de sa volonté de transformation et ses efforts de simplification, le groupe conserve une organisation compliquée. Il est également sensible à l’évolution des taux d’intérêts, car très endetté. Le fait que le marché anticipe une baisse des taux directeurs des banques centrales plus tard cette année, a joué en défaveur d’Engie qui recule de 6,3 % cette année malgré la hausse de 3 % ce matin.
A noter que le dividende est augmenté à 1,43 € par action, ce qui fait un rendement à 9,5 %, un des meilleurs de la côte parisienne.