Par Florian SPÄTE, stratégiste obligataire senior chez GENERALI ASSET MANAGEMENT
« Cette année, le volume brut des émissions obligataires souveraines de la zone euro devrait atteindre un nouveau record d’environ 1300 milliards d’euros. Bien que les émissions nettes devraient diminuer légèrement pour atteindre un peu plus de 400 milliards d’euros, le resserrement quantitatif de la BCE, qui prend de l’ampleur (nous prévoyons également un resserrement des PEPP au deuxième semestre), verra les émissions nettes atteindre leur plus haut niveau historique (environ 680 milliards d’euros). Au cours des premières semaines de l’année, les trésoriers de la zone euro se sont efforcés de placer les obligations sur le marché. Près de 20 % du volume brut des émissions, soit plus de 230 milliards d’euros, ont déjà été émis. Certains petits pays (Portugal, Italie, Grèce) ont déjà placé environ 40 % de leurs besoins annuels totaux. Il convient de noter que plus de 50% des obligations émises l’étaient à très long terme (plus de 10 ans).
L’offre a rencontré une forte demande et a été facilement absorbée. Après moins de deux mois, plus d’un quart du volume net total a déjà été placé.
Les niveaux élevés de rendement et le front-loading soutiendront les obligations souveraines de la zone euro à l’avenir. C’est d’autant plus vrai que la baisse de l’inflation, même si elle est volatile, permettra à la BCE d’entamer un cycle de baisse au deuxième trimestre. »