Par Vontobel en partenariat avec Boursier.com
L’année 2023 aura finalement été largement gagnante sur les marchés financiers, de nombreux indices boursiers ayant battu leurs records historiques, à l’image du Dow Jones américain à Wall Street qui a affiché un gain annuel d’ensemble de plus de 13%, tandis que le Nasdaq Composite a flambé dans le même temps de 43,4%, soit sa meilleure performance depuis 2003 ! L’indice riche en valeurs technologiques a été largement aidé par les rebonds souvent spectaculaires des ‘Magnificent Seven’ (Apple, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla, Nvidia et Microsoft). En Europe aussi, plusieurs places boursières ont établi de nouveaux sommets historiques, à commencer par Paris, mais aussi Francfort, Amsterdam ou encore Milan…
L’année n’aura pourtant pas été linéaire, avec un indice CAC 40 qui est loin par exemple d’avoir connu une trajectoire rectiligne puisque, par deux fois, en mars et plus récemment en octobre, l’indice vedette de la bourse de Paris est tombé dans la zone des 6.800 points avant de remonter aussi vite en direction des 7.600 pts et établir un record historique le jeudi 14 décembre, à 7.653,99 points. Au global, la hausse des valeurs françaises aura ainsi dépassé les 16% sur l’année écoulée…
| Au-delà des obstacles | ||
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| Les investisseurs ont donc réussi à surmonter un à un les obstacles qui se sont dressés sur leur chemin ces derniers mois, à commencer par l’inflation, les risques de récession ou encore l’extrême tension géopolitique au Proche-Orient, les marchés ne retenant finalement qu’un seul « driver », celui de la baisse des taux directeurs des banques centrales qui se profile à l’horizon, sans doute dans le courant du premier semestre 2024. Le rythme d’assouplissement monétaire pourrait même aller plus vite que prévu, alors que l’inflation semble avoir été domptée efficacement par la Fed et la BCE qui ont resserré énergiquement le coût du crédit depuis un an et demi, le tout sans faire plonger les économies dans un trou noir…. L’argent va donc bientôt redevenir moins cher dans les mois à venir, sans doute à partir du printemps si l’on en croit les anticipations des marchés monétaires et obligataires. De quoi remettre de l’huile dans les rouages financiers et profiter aux marchés actions par anticipation… | ||
| La “tech” en tête ! Le bilan 2023 est tout particulièrement flatteur pour les valeurs technologiques après un exercice 2022 calamiteux, le rebond ayant été particulièrement spectaculaire pour des leaders de la tech US, à commencer par le fabricant de puces Nvidia qui a flambé de plus de 200%, dopé par le développement rapide de l’IA ou par Meta qui a repris plus de 190%, sans oublier Tesla qui a plus que doublé de valeur… Avec des progressions allant de 50 à 80%, Apple, Microsoft ou encore Amazon n’ont pas à rougir non plus de leurs trajectoires à Wall Street ! | ||
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| À Paris, si les performances sont aussi à couper le souffle dans des secteurs aussi différents que l’automobile avec Stellantis qui a grimpé de plus de 70% ou dans une moindre mesure Renault (+25%), la construction (Saint-Gobain et Vicat en hausse moyenne de 50%, Schneider +42%), l’hôtellerie (Accor, +50%) ou la banque (Crédit Agricole, +43%), tout le monde n’a pas profité de ce retour en grâce des marchés… Deux dossiers ont même connu le pire, à l’image de Casino (-92%) et d’Orpéa (-99% !) embourbés dans des opérations de refinancement complexes. Dans ce même secteur de l’aide à la personne, Clariane et LNA Santé ont été éclaboussés par le scandale Orpéa (-75% et -33%), tandis que dans le secteur de la « tech », les accidents de parcours peuvent aussi arriver, comme l’illustre la chute de Worldline (-56%) ou celle d’OVH (-48%), tandis que du côté des « small et mid caps », le meilleur (Axway +64%) a côtoyé le pire (Xilam -89%) ou Euroapi (-60%). Autant dire que les performances annuelles n’auront pas été homogènes en 2023… | ||
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Le Bitcoin en fête, l’or en appoint
Parmi les autres actifs en vue, si le pétrole a connu une fin d’année alourdie par la mollesse de la demande chinoise et une surproduction de gaz de schiste américain, avec un baril de Brent en repli sur l’année de 10%, le parcours du Bitcoin a été brillant, en rebond spectaculaire de plus de 155% après il est vrai un exercice 2022 très déprimé, en attendant les émissions des premiers ETF adossé à la « reine des cryptos… » Autre vainqueur plus discret de ce millésime écoulé, l’once d’or aura finalement progressé de quelque 13%, tandis que l’euro a globalement stagné face au dollar.
2024 débute donc sur des niveaux exigeants que les résultats des entreprises vont devoir valider à partir du mois de février, tandis que les banques centrales devront répondre aux attentes monétaires du printemps évoqués plus haut… Les enjeux seront cette année financiers, mais aussi politiques avec des échéances électorales importantes, à commencer par l’élection présidentielle américaine de novembre prochain, Joe Biden postulant à sa propre réélection face au retour possible de Donald Trump.
L’indice S&P500 a toujours historiquement progressé quand un président américain sortant a cherché à se faire réélire : ce cas de figure qui a eu lieu 14 fois dans l’histoire des Etats-Unis s’est conclue par 14 progressions boursières de plus de 15% en moyenne… Un bon présage ?