par Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable de la Recherche et Stratégie – BFT IM
En dehors des valeurs chinoises qui gagnent encore ≈ 13% suite au plan de relance massif, les actions s’effritent, notamment en Eurozone. Soutenus par le dynamisme inattendu de l’emploi, les titres américains résistent mieux. Les valeurs énergie surperforment avec le rebond du Brent (78 $/baril) sur fond de tensions géopolitiques au Proche-Orient. Le taux 10 ans se tend à ≈ 3.95% aux US, ≈ 2.2% en Allemagne et ≈ 3.0% en France. Le dollar s’apprécie contre euro et yen ($/¥ ≈ 148.4, €/$ ≈ 1.098). Les spreads de crédit entreprise varient peu.
Marché du travail américain plus dynamique que prévu en septembre et divergence des enquêtes ISM/PMI. Les créations d’emploi salarié surprennent à 254 000 (contre 150 000 attendus). Le taux de chômage marque une baisse inattendue à 4.1%. Le taux de chômage indemnisé est stable à 1.2%. Le recul du taux de démission est de bon augure pour la modération salariale qui hésite. L’ISM Manufacturier stagne en septembre sur un niveau encore déprimé. L’ISM des services affiche une reprise inattendue, tirée par les commandes et les prix mais la composante emploi se replie à 48.1 et suggère un ralentissement de l’emploi. Les composantes prix restent cohérentes avec un scénario de désinflation.
Désinflation en ligne avec les attentes en Eurozone. L’inflationen septembre ressort à 1.8% l’an au total et 2.7% l’an sur le « cœur » avec une viscosité persistante de l’inflation des services (4%). Le chômage est stable en août à 6.4%.
France : austérité budgétaire en vue. Le premier ministre Michel Barnier annonce un plan (60 Mrds €) pour enrayer le déficit budgétaire qui dépasserait 6% PIB en 2024 : coupes budgétaires et hausses d’impôts pour les ménages les plus aisés (revenus 500K€) et pour 300 grandes entreprises. Les nouveaux objectifs de déficit budgétaire sont 5% en 2025 et 3% en 2029. Le budget sera présenté le 9/10.
Conjoncture japonaise en demi-teinte. Le climat des affaires (Tankan) reste porteur, surtout dans les services, et les effectifs sont jugés insuffisants. Les ventes au détail sont fermes en août à 2.8% l’an. Le taux de chômage est quasi-inchangé à 2.5%. L’industrie recule de -4.9% l’an (automobile et chimie).